Gros émoi au centre-ville de Montréal. La Ville a fait abattre une soixantaine d’arbres matures sous le regard ahuri de dizaines de citoyens qui dénoncent la destruction de cet espace vert. Pommetiers, tilleuls, ormes, frênes et micocouliers devaient être ainsi abattus – il ne faut pas stopper le progrès – en raison du lancement des travaux d’aménagement de la Place de l’Adresse symphonique, dans le Quartier des spectacles. Une vingtaine d’émondeurs se sont affairés à abattre les 67 arbres de la Place Alfred-Duquesne, à l’angle des rues Clark et Ontario, juste au nord de la Place des Arts. La Ville promet 64 nouvelles plantations sur le même site. Douze pommetiers et plus de 50 arbres feuillus seront notamment plantés. « Les essences ont été choisies en fonction de leur beauté et de leur résistance aux maladies ». À la fin du projet de construction du Quartier des spectacles, prévue en 2012, plus de 400 arbres auront été mis en terre dans le secteur, doublant ainsi le nombre d’arbres actuels, assure la Ville.
Pour peu que l’explication soit justifiée, dans le futur quartier du spectacle, elle semble l’être moins au Carré Dominion, parc situé en face de la Cathédrale de Montréal. Là où un canon repose sous le clocher de la Basilique. Il y a aussi eu abattage d’arbres sans qu’aucune explication ne soit exigée de la Ville de Montréal. Ils étaient probablement trop vieux. Et, pour un arbre, vieillir de maladie n’est pas toujours bien vu des fonctionnaires ou des gens d’affaires qui fréquentent le quartier.
Est-ce que parce que ces arbres étaient situés dans le milieu des affaires qu’il fut fait peu écho à leur abattage ? Ainsi va la vie.
Les arbres représentent un grand danger pour l’oligarchie qui nous gouverne ; ils portent à réfléchir.
Par ailleurs, la ville replante des arbres, c’est vrai, mais la plupart du temps plus petits que ceux qui ont été coupés par ses services ou des entrepreneurs en construction, et ensuite, elle les laisse mourir. J’ai à l’esprit les arbres coupés dans le quartier Ahuntsic pour laisser passage aux camions, lors de la prolongation du métro ; la raison était pour éviter un détour de 100 mètres.
Joyeuses Pâques, Pierre. Un peu en retard, désolé.
Bonjour Gilles
La construction du métro a eu son lot de dévastation. En effet. Ces prétextes pour abattre des arbres sont plus souvent qu’autrement grotesques.
Joyeuses Pâques, également.
Pierre R.
En passant chez Olivier, je suis interpellée par un titre: »Abattre un arbre c’est se priver de la beauté du monde ». Mais que veut dire la « beauté du monde » pour certains face à la beauté des billets de banque? Oui, je suis d’accord avec vous….C’est triste, abattre un arbre c’est aussi abattre une vie, végétale peut-être, mais du vivant quand même.
Cordialement, Sylvie
Ne serait-ce que par égoisme — parce que nous jouissons même sans nous en rendre compte des bienfaits qu’ils apportent — il faut les conserver et même en planter là où il n’y en a pas. Abattre des arbres, surtout dans les villes, est stupide.
Sylvie
Pour plusieurs, vous avez raison, un arbre c’est un billet de banque. C’est bien triste. Le 22 avril sera consacré Jour de la Terre. Il serait temps d’y penser.
Gilles
Comme vous avez raison.
Pierre R.