C’est pour t’aimer, soleil, et vivre ta lumière, Que le semeur ainsi t’accueille à l’horizon (Albert Ferland (1872-1943)
Comme l’indique Le Mouvement estrien pour le français, dans un article sur le frère Marie-Victorin, fondateur du Jardin botanique de Montréal : « Le Jardin botanique de Montréal est né du rêve d’un homme à fois religieux et scientifique, le frère Marie-Victorin. Ce passionné de nature avait fondé, en 1920, l’Institut botanique de l’Université de Montréal à cette époque, il rêvait déjà de doter Montréal d’un grand jardin botanique. Il faudra attendre 1925 pour que Marie-Victorin annonce publiquement son intention de créer un jardin botanique. Après six années de démarches, tant auprès des hommes politiques que des milieux scientifiques, le projet se concrétise enfin ».
« C’est à Kingsey Falls , dans les Cantons de l’Est, que naît le 3 avril 1885, Joseph-Louis-Conrad Kirouac, fils de Philomène Luneau de Saint-Norbert d’Arthabaska et de Cyrille Kirouac, petit-fils du chevalier François Kirouac descendant d’une famille bretonne. Il a cinq sœurs prénommées Adelcie, Laura, Blanche, Eudora et Bernadette », indique le site Généalogie. Conrad Kirouac entre au noviciat des frères des Écoles chrétiennes de Montréal en 1901, où il s’initie immédiatement à la botanique avec le jardinier. Par la suite, il passe de nombreux étés à parcourir la province, la Flore canadienne de l’abbé Provencher sous le bras, tout en herborisant du mieux qu’il le peut. « Dès 1904, il enseigne la composition française, l’explication des textes littéraires, l’algèbre et la géométrie d’abord à Saint-Jérôme puis à Saint-Léon de Westmount et enfin à Longueuil. Afin de le guérir de la tuberculose dont il est atteint, son médecin lui donne l’ordre de quitter ses livres et ses élèves, et de se promener librement dans les bois et les champs. Il découvre alors toutes les merveilles qui l’entourent : il les regarde avec des yeux neufs ! Grâce à son esprit vif et curieux, il s’initie rapidement à la botanique ».
Je me demande si la vraie culture et le véritable humanisme n'exigent pas une sorte de retour à la Terre (Marie-Victorin)
« […] En 1924, il devient professeur de botanique à l’Université de Montréal et Mgr P.N. Bruchési, alors archevêque de Montréal et chancelier de l’Université, le charge de créer le Jardin botanique et d’en occuper le poste de directeur. […] C’est le 9 juin 1931 que le Jardin botanique est fondé grâce à l’appui du Maire de Montréal, Camilien Houde. Le projet se développe et reçoit un appui unanime; la presse montréalaise le seconde vigoureusement en particulier monsieur Honoré Parent à qui le Jardin botanique doit d’avoir survécu à bien des tempêtes. Depuis lors, le Jardin est devenu, pour les scientifiques un foyer de recherches, pour le peuple, un lieu de repos enchanté et pour tous, une œuvre d’éducation ».
Après des siècles et des siècles, la constitution définitive de la forêt dans ses différents climax fit de notre pays une grande masse de verdure continue (Marie-Victorin)
Le grand œuvre de Marie-Victorin, la Flore Laurentienne, parue en 1935, fut une première en Amérique du Nord. Des témoignages éloquents d’appréciation parvinrent des principaux instituts botaniques du monde. Voici celui du directeur du jardin botanique de New York : « Aucune région des États-Unis ne possède, sur sa flore, un volume aussi complet et aussi pratique ». Le frère Marie-Victorin, en avance sur son temps, écrivait déjà dans ce document : « Je me demande, leur dit-il, si nous n’avons pas fait fausse route en condamnant le cerveau de nos enfants et de nos jeunes gens à un régime exclusif de papier noirci, si la vraie culture et le véritable humanisme n’exigent pas une sorte de retour à la Terre, où les Antée que nous sommes, en reprenant le contact avec la Nature qui est notre mère, retrouveraient la force de vivre ».
Le Jardin botanique pour les générations d'hier, d'aujourd'hui et de demain
Un hâvre de paix flanqué au coeur de la nature
Des jardins pour se promener, des jardins pour réfléchir
Réfléchir sous la lumière ...
Autour de l'étang, une vie différente s'y déroule
Du bucolique au romantisme, les émotions se déploient autour de l'étang
Photographier pour mieux observer
Seul ou en groupe, observer la nature, c'est observer la vie
Ce n'est qu'un au revoir
( Rendez-vous demain pour la suite de cette visite )