L’objectif d’Art souterrain est de mettre en valeur les acteurs du milieu de l’art contemporain, les artistes, ainsi que l’architecture et le patrimoine culturel de la ville souterraine de Montréal
Depuis la création de l’organisme, en 2009, plus de 500 projets artistiques ont été exposés dans des lieux publics, permettant à plus de 4 millions de visiteurs de se familiariser avec l’art actuel
Oeuvre de Michelle Allard, Rougeur concentre la forme et la masse à travers des structures de papier répétitives en s’inspirant de la nature et de la fiction
Composé photographique, la série Chambres, oeuvre de Léa Grantham, représente la prise de possession d’un lieu par un individu, son attribution de l’espace. Chambres utilise une approche différente du portrait, fait à travers l’espace plutôt que de façon directe, en représentant l’individu habitant la pièce
Jusqu’au 17 mars 2013, Art souterrain regroupera, sur ce circuit de plus de sept kilomètres, 120 projets artistiques
L’art sur vidéo est fortement présent tout au long du circuit. Évidemment ces cubicules sont autant d’invitations à un moment de pause ou de repos pour sustenter le corps et l’esprit
Les photographies ne sont pas impartiales; elles déforment la vérité alors que la réalité demeure faussée. Le travail d’Elise Victoria Louise Windsor questionne les catégories traditionnelles attribuées aux photographies en jouant à merveille le rôle propre aux images : séduire le regard
Comme l’énonce l’organisation d’Art souterrain, les arts visuels, pour foisonnants qu’ils sont, restent pourtant très méconnus du grand public. La culture devrait être vue comme un moteur de construction et de cohésion sociale
Keith Lemley a créé une installation, Lueur Dorée, basée sur l’utilisation de la sculpture, de la lumière et des objets trouvés pour mettre en valeur l’histoire et la particularité de l’architecture urbaine industrielle, la phénoménologie de la vision et les perceptions de l’espace
Le « palais des miroirs », oeuvre de Mélodie Prégent, est ici transposé de la foire à l’espace public; espace anonyme, où chaque jour nous défilons parmi ces longs tunnels, escaliers et corridors souterrains. Dans les détours de nos vies quotidiennes, nos déplacements incessants sont un manège
L’« amnésie des sols », oeuvre de Nathalie Demers et de Jean-Pierre Mot, est une représentation formelle et littérale qui porte à la réflexion sur ces empreintes que nous laissons tout au long de nos parcours quotidiens. Comme dans un labyrinthe, nous ne devrions pas fouler le même sol deux fois, l’environnement étant en perpétuel changement
« Mémoire en cours », oeuvre de Yu-Hang Huang, est conçu pour représenter notre cerveau. Les petites maisons blanches symbolisent de courtes périodes de temps dans notre mémoire. Les images sur ces maisons montrent de courts moments diversifiés qui nous viennent à l’esprit en même temps pour des raisons inconnues
Shyra De Souza souhaite, dans cette oeuvre « Labyrinthe de l’archétype éternel » présenter un récit ouvert, où l’expérience sensuelle et l’expérience rationnelle se croisent. Ce travail incarne la mélancolie utopique induite par la déconnexion permanente entre forme et sens
« Labyrinthe de l’archétype éternel », oeuvre de Shyra De Souza
« Les dormeurs » est plus qu’une installation, c’est une interruption dans un processus d’échange. Pour créer son oeuvre, Sergio Clavijo a troqué des vêtements neufs contre ceux d’individus vivant dans la rue. Les nouveaux habits remboursent leurs dons alors que l’usure des leurs témoigne de leurs voyages à travers la ville
Les Ville-Laines est un collectif composé de cinq femmes tricotées serrées. Le graffiti-tricot s’approprie l’espace public, dans cette oeuvre « Sans dessus des sous », non pas en le décimant, mais en l’embellissant. Recouvert de laine, le mobilier urbain s’harmonise et s’humanise, transformant ainsi notre rapport au monde. La seule vue d’un objet emmitouflé peut changer notre perception sur notre environnement et provoquer une attaque de joie!
Pour revoir en détail Art souterrain, édition 2013,
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