Ce magnifique bâtiment historique, situé au cœur du Vieux-Montréal et face à l’hôtel de ville, tire son nom du gouverneur de Montréal, Claude de Ramezay, qui l’avait fait construire comme résidence en 1705. Vendu à la Compagnie des Indes, laquelle détenait le monopole des exportations de fourrures, il fut reconstruit et agrandi en 1756, en partie sur ses fondations d’origine. À l’époque, la résidence du gouverneur se nommait « hôtel particulier ». Par la suite, selon l’occupant, le château était nommé « Maison du général », puis « hôtel du gouvernement ». Le bâtiment devient musée en 1895. Une tourelle est ajoutée en 1903 et renforce ainsi l’appellation de « château » associée son architecture, typique d’un hôtel particulier au temps de la ville fortifiée.
Le château Ramezay est l’un des premiers édifices à avoir été classé monument historique au Québec (en 1949). À travers les années, le Château a changé plusieurs fois de propriétaire et de fonction et a été le témoin d’événements historiques importants. Au printemps de 1893, le gouvernement, qui n’a plus besoin de l’édifice, décide de le vendre aux enchères. La date de la « vente absolue » est fixée au 24 octobre. Devant la menace de voir disparaître le Château Ramezay sous le pic des démolisseurs, la Société d’archéologie et de numismatique de Montréal ameute l’opinion publique et fait pression auprès des autorités. Elle réussit ainsi à convaincre la Ville de Montréal de faire l’acquisition du Château et s’engage en échange à y installer un Musée, une galerie de portraits et une bibliothèque publique. Cette société regroupe, depuis 1862, des gens préoccupés par la sauvegarde du patrimoine.
Depuis plus de 110 ans, le Musée présente des expositions à caractère historique et organise des activités culturelles, scientifiques et muséologiques. De 1997 à 2002, grâce à l’entente entre la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications du Québec sur le développement culturel de Montréal, le Château fait l’objet d’une importante restauration extérieure et intérieure et son environnement immédiat est réaménagé dans le but de recréer le Jardin du Gouverneur, inauguré en juin 2000.
Au cours des dernières années, le Musée s’est mérité plusieurs prix dont, en 2001, une mention au Prix Orange décerné par Héritage Montréal, pour la création du Jardin du Gouverneur ; en 2002, le prix de la Société des Attractions Touristiques du Québec, pour son dépliant, dans la catégorie « imprimé, budget de moins de 500 000$ ». En 2003, il reçoit le Prix d’excellence du Mérite National des Architectes Paysagistes du Canada. Puis, en 2003 et 2005, il est finaliste pour le prix Ulysse décerné par Tourisme Montréal, dans la catégorie « Attraction touristique moins de 100 000 visiteurs ». Enfin, en 2006, il reçoit un prix Ulysse « Mention spéciale » pour l’excellence de son dossier et de ses actions pour la promotion et la mise en valeur du Jardin du Gouverneur.
Le musée, c’est l’histoire de Montréal et du Québec, de la préhistoire amérindienne jusqu’au 20e siècle. En parcourant les voûtes du Château, le visiteur découvre le mode de vie des Montréalais au 18e siècle. Reflets de la réalité de nos ancêtres, l’architecture, les métiers, les textiles, l’alimentation et autres aspects de leur quotidien y sont expliqués et illustrés afin de faire connaître davantage ces bâtisseurs de la colonie.
Claude de Ramezay arrive à Montréal en 1705, à titre de nouveau gouverneur de la ville. Il engage le maçon architecte Pierre Couturier pour construire sa résidence sur le petit coteau de la rue Notre-Dame. Le domaine Ramezay s’étend alors sur 4 200 m2 et comprend un verger, un potager, mais aussi un jardin d’agrément où sont données, sans doute, de belles réceptions, car la demeure est au cœur de la vie sociale de la ville. A cette époque, les jardins sont nombreux à Montréal : on en compte 186 en 1731. Au cours du développement de la ville, le domaine des Ramezay est morcelé par de nouvelles rues et de nouvelles constructions. Le Jardin du Gouverneur tel qu’il se présente aujourd’hui, recréé à l’été 2000, ne s’étend donc que sur un espace réduit à 750m2. Par conséquent, il ne s’agit pas d’une reconstitution à l’identique mais d’un témoignage du style et du contenu des jardins de la noblesse montréalaise du XVIIIe siècle.
Encore un incontournable à visiter ! Quelle villle, sapré bon soir de bon soir ! 😉
Quelle belle surprise!!!
Hervé
Je suis surpris moi-même des découvertes que m’offre ma propre ville. Je n’aurais jamais imaginé à quel point elle m’a été étrangère depuis si longtemps. Je me sens comme un étranger qui découvre Montréal. Rien de moins.
Catherine
Comme je viens de l’indiquer, il n’y a que des surprises. Comme un enfant curieux de voir ce que contient son cadeau, je découvre des quartiers à tous les jours et je suis incapable de m’en rassasier. C’est pourquoi je reste un enfant qui découvre… pour éviter de tarir ma curiosité 😉
Pierre R.