Zainab Shafia (19 ans), Sahar Shafia (17 ans), Geeti Shafia (13 ans) et Roma Amir Mohammed (50 ans) sont mortes noyées, assassinées. Les quatre victimes ont été retrouvées mortes noyées le 30 juin à l’intérieur d’une automobile dans le fond du canal Rideau. Le père, la mère et le frère de cette famille, les Shafia, auraient commis un geste réprouvé au Canada : un crime d’honneur pour laver leur réputation. Me Waïce Ferdoussi s’insurge notamment du fait que les médias ne cessent de répéter que son client, Mohammad Shafia, est Afghan d’origine. Il dénonce aussi le fait que plusieurs personnes semblent vouloir le condamner avant qu’il ait même pu plaider non coupable. Il rappelle que ce dernier est innocent jusqu’à preuve du contraire, qu’il dit n’avoir pas commis de crime et qu’il devrait plaider non coupable. Me Ferdoussi avance également que l’homme de 56 ans et son fils de 18 ans, Hamed, auraient été tabassés en prison en Ontario.
Selon Amnistie internationale, « les crimes dits d’honneur sont une pratique ancienne consacrée par la culture et enracinée dans un code complexe, qui permet à un homme de tuer une femme de sa famille pour cause de comportement jugé immoral… » Robert Rudford, du National Post, à Toronto, pose un constat intéressant : « The justifications for this crime, passed by word of mouth, apparently encourage young men and boys to consider it appropriate punishment for even trivial offences of females. Onal quotes a 14-year-old boy who slit his 16-year-old sister’s throat in the public market of the town of Urfa. Asked if he was remorseful, he explained that she had been “going about in cafés” and he had cleansed his dignity by killing her ».
Nicolas Sarkozy, lors de son discours devant le Congrès, le 22 juin dernier, avait déclaré : « Je veux le dire solennellement : la burqa n’est pas la bienvenue sur le territoire de la République française ». Aucune déclaration du genre au Canada ou au Québec. Au Soudan, la journaliste Loubna Ahmed al-Hussein est passible de 40 coups de fouet pour pour avoir porté un pantalon. Elle et douze autres femmes ont été arrêtées dans un restaurant de Khartoum parce qu’elles portaient un pantalon. L’Express rappelle que : « le droit pénal musulman repose largement sur la charia (loi islamique). Or la peine à infliger pour le port du pantalon par les dames n’est pas définie dans le Coran ou la Sunna… Dans ce cas, selon un hadith (recueil des cates et parole de Mahomet) rapporté par Abû Burda Al-Ansârî, le prophète a défini un maximum de 10 coups de fouets ».
Selon le site Angelfire, « Si l’on compare la Charia avec les préceptes des religions abrogées (christianisme et judaïsme), on constate que la Charia révélée au Muhammad (bénédiction et paix sur lui), est la meilleure. En effet, elle ne cause aucune gêne, au contraire, elle est la source de bonheur. […] L’être humain en a absolument besoin pour mener une vie pure et agréable. Néanmoins, le diable a pu égarer un nombre important de descendants d’Adam en les incitant à inventer de nouvelles lois, développant ainsi le mal, l’injustice et la corruption. En comparant le résultat de l’application de la Charia à l’âge d’or de l’Islam avec celui des lois dites « modernes », nous voyons clairement la différence : face à la lumière, la justice, et la bienséance que représente la Charia, l’obscurantisme, l’injustice et la corruption représentent les sociétés d’aujourd’hui ».
Nous ne voulons pas de la charia ni au Canada, ni au Québec, ni à Montréal. Parce que nous ne voulons pas d’une Police d’ordre public (POP) comme celle qui existe au Soudan ou ailleurs. Nous ne voulons pas d’une Police d’ordre public qui vérifie si les femmes portent ou non un pantalon! Nous ne voulons pas de la charia qui autorise des crimes d’honneur contre les femmes. Nous voulons une terre d’accueil par contre où nos immigrants reçus, respectent, en contrepartie, notre culture et nos lois. Point.