Un brin de folie dans un jour de pluie
Le lecteur devra me pardonner ce qui lui semblera une sempiternelle répétition. La pluie est là. Elle devient incontournable tant elle s’impose. Tel Jean-Sébastien Bach, l’orfèvre des notes, je plagie l’œuvre première pour me permettre des variations d’automne. Je tente d’ajouter un brin de folie. Ne serait-ce que pour ne pas sombrer. En rappel, ce beau poème de Sully Prud’Homme :
Il pleut. J’entends le bruit égal des eaux ;
le feuillage, humble et que nul vent ne berce ;
Se penche et brille en pleurant sous l’averse.
Le deuil de l’air afflige les oiseaux.
Observer sans se laisser émouvoir, s'émouvoir sans se laisser absorber
Triompher parmi les contingences et les éléments
La pluie fine a mouillé toutes choses, très doucement, et en silence. Il pleut encore un peu. Je vais sortir sous les arbres (Pierre Louÿs, Les Chansons de Bilitis)
Un p'tit coin d'parapluie, Contre un coin d'paradis. Elle avait quelque chos' d'un ange, Un p'tit coin d'paradis, Contre un coin d'parapluie. Je n'perdais pas au change (Georges Brassens)
L'élan de la pluie n'interrompra jamais la beauté du geste
Au cœur du Vieux-Montréal, j'ai retrouvé l'infiniment petit ...
qui poursuivait sa route, avec nonchalance, sous la pluie
Au bord du fleuve, qu'est-ce qu'une goutte de pluie?
Rêver d'évasion sous la pluie, un comble de l'optimisme
Et pourquoi ne pas réserver une place pour le prochain départ du bâteau-mouche!
Rouler gaiement sans rouler dans l'eau de pluie
Le présent été, c'est la guerre des braves contre les éléments ravageurs