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Selon le directeur du Musée des beaux-arts du Canada, Marc Mayer, Montréal aurait ainsi le potentiel de devenir la capitale incontestée des arts visuels aux Canada et de se positionner ainsi entre New York et Londres, paradis de l’art contemporain. Rien de moins. Pour cela, monsieur Mayer caresse l’idée de créer un grand musée d’art moderne dans le silo no. 5. L’administration portuaire de Montréal avait retenu ce projet destiné à revaloriser les monstres de béton laissés à l’abandon depuis 1994. Ce projet culturel et immobilier d’environ 100 millions qui était dans les cartons du Musée d’art contemporain de Montréal depuis 2005 est retombé en léthargie profonde. Ainsi en va-t-il des grands projets qui touchent la ville de Montréal. La perfection n’est pas de ce bas-monde.
Comme l’indiquent les promoteurs du projet : « Le nouveau concept du projet Silo n° 5 : Musée d’art moderne s’appuie sur une clientèle abondante et fidèle. Le Vieux-Port est devenu une destination touristique incontournable. Plus de six millions de visiteurs s’y présentent chaque année. En restaurant le site du Silo n° 5, ce projet ajoutera une attraction spectaculaire au Vieux-Port et, réciproquement, il recevra des milliers de visiteurs qui, normalement, fréquentent peu les musées d’art ». Le projet montre que le silo no 5 a été construit sur une période de plus de 50 ans, et ce dès 1903. Il témoigne de l’exceptionnelle technologie utilisée dans la construction des silos à grains des XIXe et XXe siècles, notamment lorsqu’on a construit les derniers silos en acier au Canada, dont le Silo B, qui a été la structure industrielle la plus imposante de la ville pendant de nombreuses années.
En 1994, peut-on lire dans le projet Silo n° 5 : Musée d’art moderne, Montréal met un terme à l’exploitation de ce vieux complexe de silos dans le Vieux-Port, ayant déjà procédé à la démolition des autres silos du secteur, à l’exception du Silo no 5. Il demeure le dernier témoin d’une époque de croissance exaltante qui a transformé l’économie canadienne, époque où, grâce à des visionnaires politiques et industriels, Montréal était le plus grand port à céréales du monde et le deuxième port commercial en Amérique du Nord, après New York. […] En guise de conclusion, le projet note que les musées d’art, industrie en plein essor partout dans le monde, représentent une ressource stratégique pour la nouvelle économie. Ils sont également des moyens éloquents d’afficher une image de marque nationale. Comparé à ses voisins et à ses partenaires commerciaux, le Canada n’a pas encore su tirer parti de ce puissant outil.