Comme l’indique le ministère des Transports du Québec (MTQ) : « Les infrastructures ferroviaires situées au Québec appartiennent majoritairement aux deux grandes compagnies ferroviaires canadiennes, à savoir :
* la compagnie des chemins de fer nationaux du Canada – Canadien National (CN), présente sur une bonne partie du territoire québécois;
* le chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP ou CP), circonscrit à la grande région montréalaise ».
Des chemins de fer d’intérêt local (CFIL), peut-on lire sur le site du MTQ, créés à partir de certaines lignes délaissées par le CN et le CP, exploitent près de 35% du réseau ferroviaire québécois. Certains chemins de fer sont également exploités par des compagnies manufacturières ou extractrices de ressources, presque uniquement pour leurs besoins, et sont situés dans les régions éloignées. Enfin, CSX, une grande compagnie ferroviaire américaine, relie Montréal aux États-Unis par le sud-ouest. Les voies ferrées de ces différentes compagnies sont interconnectées et s’intègrent au grand réseau ferroviaire nord-américain.
Montréal est une plaque tournante pour le transport des marchandises à l’échelle continentale. Au début de l’ère du chemin de fer, rappelle le Centre d’histoire de Montréal, la principale voie d’accès à Montréal en provenance des États-Unis passe par la rivière Richelieu. Dès 1836, la Champlain and St. Lawrence Railroad inaugure la première ligne au Canada, soit entre St-Jean et Laprairie, pour améliorer la route qui va de Montréal à New-York. Le premier chemin de fer sur l’île de Montréal est inauguré en 1847, entre Montréal et Lachine. En 1853, Montréal est reliée à Portland (Maine), qui dispose d’un port ouvert à longueur d’année. C’est le Grand Tronc, entreprise montréalaise dont les ateliers sont situés à Pointe-St-Charles, qui possède cette ligne de même que la ligne Sarnia-Rivière-du-Loup (via Toronto et Montréal) et le pont Victoria, ouvert en 1859.
Après de nombreuses difficultés, comme le montre le Centre d’histoire de Montréal, le Canadien Pacifique est fondé en 1881 dans le but de réaliser la construction du transcontinental canadien, qui sera complété en 1886. Le siège social de la nouvelle compagnie loge à Montréal. Tout d’abord situés à Hochelaga, les ateliers Angus occuperont par la suite un emplacement au nord de la rue Rachel, dans le quartier Rosemont, et ce, dès 1903. Les usines Angus deviendront les plus vastes et les plus modernes en leur genre au Canada. La fabrication de matériel roulant y emploie près de 6000 personnes en 1916.le siège social de la nouvelle compagnie loge à Montréal. Tout d’abord situés à Hochelaga, les ateliers Angus occuperont par la suite un emplacement au nord de la rue Rachel, dans le quartier Rosemont, et ce, dès 1903. Les usines Angus deviendront les plus vastes et les plus modernes en leur genre au Canada. La fabrication de matériel roulant y emploie près de 6000 personnes en 1916.
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CFCP), en tant que chef de file de l’industrie ferroviaire en Amérique du Nord, exploite plus de 22 000 kilomètres de voies ferrées avec 16 000 employés. En 2003, son bénéfice net se situait à près de 400 $ millions pour un ratio d’exploitation de 79,8. Au cours de la dernière décennie, le CFCP a investi 6 $ milliards dans son infrastructure, ses locomotives et son matériel roulant. Le corridor Québec / New-York du CFCP assure un lien direct entre Montréal, la capitale et la ville de New-York. Ce réseau est relié à un large réseau de voies secondaires et est également utilisé pour le transport des voyageurs.
Le port de Montréal se démarque par l’exploitation de son propre réseau ferroviaire sur son territoire. En fait, c’est l’Administration portuaire de Montréal qui exploite ce réseau, qui dessert tous les postes à quai ou presque avec plus de 100 kilomètres de voies ferrées et six locomotives. Ce réseau est relié aux réseaux transcontinentaux du Canadien National et du Chemin de fer Canadien Pacifique, qui ont ainsi directement accès aux quais, ce qui élimine l’étape de transbordement intermédiaire inévitable dans de nombreux ports. Les wagons ordinaires, articulés et à deux niveaux sont vite chargés. Les chemins de fer canadiens s’enfoncent profondément à l’intérieur du marché américain et leurs trajets sont plus directs que ceux de leurs concurrents outre frontière. Près de 60 % du trafic des conteneurs du port de Montréal emprunte le chemin de fer, surtout pour atteindre l’Ontario et le Midwest. Chaque jour, des trains d’environ 1,7 kilomètre de long font la navette entre le port et les grandes agglomérations urbaines de Toronto, de Détroit et de Chicago, ce qui représente 45 trains complets par semaine! Le port de Montréal met à la disposition de ses clients d’excellentes liaisons ferroviaires qui leur permettent d’acheminer leurs cargaisons à Toronto en 10 heures, à Détroit en 25 heures et à Chicago en un peu plus de 30 heures Source : Port de Montréal.