En 1981 le coût total de la construction du stade s’élevait à 925 millions. Le toit fut terminé 11 ans après les jeux et coûta à lui seul plus de 150 millions. Il est inutile de préciser à quel point les Montréalais ont un sentiment d’amour-haine avec leur stade, bâtiment ellipsoïdal ressemblant à un immense coquillage. Le maire Jean Drapeau avait promis des jeux autofinancés. Nous étions bien loin de cette réalité. Un an avant les Jeux Olympiques de Montréal de 1976, le comité organisateur de la Régie olympique se posait la question : sera-t-il prêt? Et le miracle se produisit : le 17 juillet 1976, à 15 heures, 12 000 athlètes venus de tous les coins du monde défilent devant plus de 73 000 spectateurs. En 1977, des ingénieurs français constataient, après les jeux, de graves déficiences à la base du mât. La tour de Montréal, qui surplombe le stade, la plus grande tour inclinée au monde, mesure 175 mètres de haut, et son inclinaison va de 23° à 63,4° de la base vers le sommet. Roger Taillibert, également auteur du stade du Parc des Princes, à Paris, et renommé pour l’utilisation des voiles de béton, est l’architecte qui a conçu le stade olympique et le biodôme de Montréal.