Hier, je vous ai indiqué que je n’avais pas de mots pour décrire la féérie des neiges qui se déroulait sous mon capteur. Lorsque je regarde encore ces photos, j’ose à peine croire que j’étais là, dans cette cabine minuscule, entassé. Comment ai-je pu prendre de telles photos? Toujours est-il que nous avons atteint le sommet. Si. Si. Le sommet de Tremblant. Encore là, au-delà des prouesses sportives que je pratique peu, mon œil s’est attardé à la beauté des lieux. Blanc immaculé. Je n’avais vécu une telle expérience. Tout est blanc. Aucune souillure. Mon ami, alerte, a gravi et descendu deux fois la montagne. Quelle forme. Et moi, et moi je prenais des photos. Dans un état d’euphorie. Je craignais un peu pour l’appareil que je tenais dans les mains. Allait-il résister à toute cette neige qui s’abattait sur lui?
Entre montées et descentes de la montagne, il est bon de trouver refuse au chalet pour se réchauffer le cœur, l’esprit et le corps. J’apparaissais parmi tout ce monde comme un ovni descendu de je-ne-sais quelle planète avec mes sacs, mon trépied et mon appareil photo. Qu’importe. Je m’y suis amusé. J’ai admiré. J’ai goûté au silence de la montagne. J’ai entendu les skis crisser sur la neige… J’ai rêvé… jusqu’au lyrisme. Pendant deux heures, la vie s’est arrêtée sous « mille arpents de neige ».