L’hiver arrive à peine. Sitôt installé, voudrait-on le chasser? Sans lui faire offense, je me plais à rêvasser… à me rappeler ce dolce farniente sous un soleil chaud… Pourquoi faut-il recourir à la luminothérapie pour nous maintenir hors des courants dépressifs? Bon. En attendant le printemps, regardons tout de même quelques beautés de l’hiver.
Qu’il est doux, qu’il est doux d’écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d’arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Alfred de Vigny
La neige
Soir d’hiver
Dans la brume et la tempête,
Parmi les tourbillons blancs,
Le vent hurle ainsi qu’une bête,
Ou sanglote ainsi qu’un enfant.
On peut craindre qu’il m’emporte.
Notre vieux toit secoue.
Il vient frapper a notre porte
Tel un voyageur égaré.
Pouchkine
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie
Et s’est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau
Il n’y a bête, ni oiseau
Qu’en son langage ne chante ou crie
Le temps a laissé son manteau
De vent de froidure et de pluie
Rivières, fontaines et ruisseaux
Portent en livrée jolie
Gouttes d’argent, d’orfèvrerie
Chacun s’habille de nouveau
Charles d’Orléans
Tout est magnifique Pierre! Les photos et les textes, les poèmes: J’aime particulièrment la phase de Felix Leclerc et le poème de Pouchkine que je ne connaissais pas.
(j’espère que ce mot vous parviendra car cela fait déjà deux fois que je vous laisse un mot et qu’il n’apparaït pas)
Bon dimanche!
Colo
Que j’aime la photo _11, que je me vois bien habiter une de ces maisons dont les demi-silhouettes visibles promettent des secrets de bonheur urbain ! Me voilà lyrique Pierre, stoppez-moi ! 🙂
Il me vient à l’esprit la phrase d’un auteur que j’oublie (qu’il me pardonne): L’important ce n’est pas ce qu’on voit,mais ce qu’on ressent quand on regarde.
Bon dimanche
Cher Pierre,
Je vois que le texte reprend le dessus sur l’image. J’en suis fort aise. Le texte permet de transcender l’image.
Il y ajoute cette fantaisie que l’on a parfois difficile à rendre en pixels.
Belle phrase d’Armando sur l’important.
Je sais nous sommes en pleine civilisation de l’image.
Hier, dans un magasin de livres, une jeune dame parlait avec la vendeuse et hésitait sur les livres qu’elle allait choisir.
La nouvelle brique de 1300 pages « Le monde sans fin » http://www.amazon.fr/Monde-Sans-Fin-Follett-Ken/dp/2221096193
était paru en poche.
Moi, qui ai été passionné par le précédent, je ne ferai pas longtemps pour me l’acheter.
Comme elle me paraissait très intéressante et intéressée par beaucoup de bouquins, je lui ai demandé « quand est-ce que vous aller vous y mettre à écrire vous même? ».
« Il faut du temps, beaucoup de temps » me répondit-elle.
Elle se levait déjà à 5 heure tous les matins pour avoir une chance de lire un peu.
Comme quoi…
En attendant le printemps?
Le printemps n’attend pas après moi, je n’en ferai pas plus pour lui.
Comme vous le savez, pour moi, écrire fait oublier l’hiver mieux que quiconque. En plus dans mon état assez forcé, il y en a même qui ont dû ressentir très fort le vent du boulet de lire du n’importe quoi à vitesse constante.
Sun Tsu s’est réveillé et je sens que ‘cela va continuer à rester durer, comme on dit chez nous. Là, c’est du pure et dur.
Mais quand on aime on ne compte pas.
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Il viendra le printemps, Pierre!
Et en attendant, faisons comme vous et profitons de ce que l’hiver nous offre de beauté!
Colo
Le contrôle de sécurité qu’impose WordPress peut faire en sorte de retarder la publication d’un commentaire. Toutefois, je vous rassure. Tous vos commentaires ont été publiés et le seront, désormais, de manière automatique. Je vous remercie beaucoup de vos commentaires.
RV
Je vous y verrais également. Ce quartier est magnifique et je suis convaincu que vous y trouveriez tout le bonheur recherché 😉
Armando
Voilà une réflexion qui sied bien au photographe que je suis et à l’artiste polyvalent que vous êtes 😉
L’enfoiré
Cette histoire de la dame dans une librairie est magnifique. Et touchante. Nous allons regarder de plus près à quel objet en particulier s’intéressait cette dame et qui fait partie de votre liste des prochaines acquisitions 😉
Intéressante cette réflexion : Le printemps n’attend pas après moi, je n’en ferai pas plus pour lui.
Lali
C’est bien ce que je me disais. Il viendra. Mardi nous verrons que l’hiver a des splendeurs cachées à dévoiler.
Pierre R.
Pierre
Vos photos d’hiver sont un enchantement. Celle des bancs presque enfoncés dans la neige est très belle tout comme la onzième où la vue sur Montréal fait rêver et la dixième avec la citation de Félix Leclerc.
Ce sont des photos qui me font envie d’être à Montréal.
Le printemps se prépare en catimini. Nous saurons patienter.
Alfred de Vigny avait bien raison!