Il a neigé sur Montréal

Il est 07h30. La clarté du jour est encore vascillante mais la neige est présente

Hier, le billet portait sur le temps. L’hiver qui tarde. L’automne qui s’étire. Le temps de regarder. Le temps de s’arrêter. Le temps de réfléchir. Et pendant que nous menions ou non rondement ces réflexions, l’hiver s’installait. Ironisant sur le temps. S’imposant sur nos rêves ou … nos désillusions. L’hiver est presque là. Il a neigé sur Montréal. Une neige fondante, comme nous disons chez nous. C’est-à-dire qu’elle restera peu longtemps au sol, dans les arbres, sur les fleurs. À moins qu’elle ne soit rapidement suivie d’une autre averse. Il faudra voir. Il faudra bien s’y faire. À 07h00, hier matin, il a fait froid. Très froid. Le point de congélation. Pour tout. Les écureuils, les humains et les plantes. Pour les doigts, pour les pieds, pour les oreilles. Il faut sortir tuques et mitaines. Il faut se vêtir de petites laines. Ainsi va la vie.

(N’oubliez pas de cliquer sur les images)

Les arbres s'alourdissent... et s'engourdissent

Et il y a cette vérité de Bossuet selon qui pendant l'hiver, l'arbre mort et l'arbre vivant paraissent égaux ; ils sont tous deux sans fruits et sans feuilles

Les parcs seront immaculés... au grand plaisir des élus irresponsables qui lui ont ignorés

Les adultes s'interrogeront, comme un jeu mental, sur les couleurs qui percent ou non la neige

... et les enfants prépareront leurs balles de neige

Les automobilistes retrouveront leurs soucis habituels

Ils se verront coller des contraventions pour obstruction au déneige des rues

Les cyclistes remiseront leur vélo ou tenteront avec témérité de rouler sans... débouler

Les grands boulevards seront toujours magnifiques sous la neige