Avant Noël, la Société des commerçants de l’avenue du Mont-Royal (SDAMR) lancé un slogan qui a créé une nouvelle controverse. Les citoyens qui se promenaient sur cette importante artère commerciale de Montréal pouvaient lire sur une banderole l’expression : « Joyeux décembre ». Selon le réseau TVA, des clients trouvaient l’idée originale, d’autres n’appréciaient guère ce changement. Pour la Société des commerçants de l’avenue du Mont-Royal (SDAMR), cette nouvelle formule était notamment l’occasion d’inclure toutes les traditions et de souligner ainsi l’aspect communautaire. Lysiane Gagnon, du quotidien La Presse, note avec justesse : « En décembre, en effet, il n’y a sauf erreur que deux fêtes religieuses: le Noël des Chrétiens et la Chanukah des Juifs, qui a lieu entre la fin novembre et la fin décembre. Il n’y a pas de fête musulmane en décembre, pas plus d’ailleurs que de fête hindoue, bouddhiste ou autre ». […] Devant la frilosité de la SDAMR d’affirmer haut et fort la fierté de ses traditions, Lysiane Gagnon donne cet exemple de tolérance : « Le Plateau nous réservait d’autres surprises. Le courriel portant la carte de vœux électronique de Richard Bergeron, le chef musulman (converti) de Projet Montréal, s’intitule «Joyeux Noël»… un énoncé fort audacieux à notre époque où les chefs politiques se feraient couper en petits morceaux plutôt que de se faire photographier à côté d’un sapin de Noël ». Pierre Bergeron, du quotidien Le Droit, d’Ottawa tire une conclusion qui s’impose dans les circonstances : « Au nom de la rectitude, la société civile peut bien tenter d’aseptiser sa dimension religieuse afin de ne pas déplaire aux gens de conviction différente. Il n’en reste pas moins que les valeurs profondes de Noël sont fortes et ancrées dans notre conscience collective, ainsi que dans la conscience de tous ceux dont Noël inspire le sens du partage ».
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