Visiter New-York et ignorer Greenwich Village? Impensable. Cela équivaudrait à faire de New-York une ville sans histoire. Et la preuve en est Washington Square, situé au sud de l’île de Manhattan, point de départ de la légendaire Cinquième Avenue et proche du quartier de Greenwich Village. Les cinéphiles se rappelleront qu’Agnieszka Holland a, en 1975, réalisé un film qui portait le titre de : « Washington Square » ainsi qu’Alain Boudet qui a tiré un téléfilm d’une nouvelle de Henry James. Comme l’indique l’excellent site New-York City Mag : « Jardin à la française entouré d’hôtels particuliers, Washington Square fut dès le début du 19e siècle, habité par l’aristocratie : la famille Delano, les écrivains henry James, Edith Wharton […] Avant que la bourgeoisie new-yorkaise ne s’y installe, l’endroit n’était pas si engageant : le secteur, ancien champ de manœuvres, avait été transformé en cimetière lors de l’épidémie de fièvre jaune qui fit plusieurs milliers de victimes entre 1797 et 1819. L’endroit servit également à l’exécution des peines capitales. Jusqu’en 1819, au coeur de l’actuel parc, était élevée une potence à laquelle on pendait les malfaiteurs. L' »orme des pendaisons » est toujours présent au sud du parc. Aujourd’hui, les bâtiments qui entourent Washington Square appartiennent tous à l’Université de New York qui accueille plus de quarante-mille étudiants. Une population pittoresque y exerce des activités diverses : joueurs d’échecs, musiciens, lanceurs de frisbee, étudiants, badauds et touristes s’y côtoient dans une atmosphère bon enfant ».
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New-York City Mag nous apprend que : « Durant les années 1830, la haute société newyorkaise fait construire autour de Washington Square de belles demeures aux larges façades ornées de balcons. Des ensembles immobiliers résidentiels apparaissent, avec des rangées de maisons (row), comme le très raffiné Washington Square North, ou Colonade Row (East Village). Avec les années 1920, Greenwich Village devient le refuge de la bohème littéraire et artistique. Les romanciers O’Henry, Djuna Barnes, Théodore Dreiser, le dramaturge O’Neil, la poétesse Edna St Vincent Millay, le poète E.Cummings, vivent au Village à cette époque. Le milieu Théâtral du Village domine également la scène dramatique de New York pendant la première moitié du 20e siècle, avec la création de Provincetown Players, dont Djuna Barnes est l’une des fondatrices, et le théâtre de Cherry Lane fondé par Edna St Vincent Millay en 1924. L’atmosphère particulière de Greenwich est propice à la création artistique. La vie y est surtout nocturne : elle commence à quatre heures de l’après-midi et se termine à l’aube. Les cafés sont des lieux de rencontre et de discussion où s’expriment les nouvelles théories sur l’art, la musique et la littérature ».