J'ai laissé battre la poésie de la froidure dans mon coeur
Samedi matin. 08h00. Il fait moins 17 degrés centigrade. J’hésite. Dois-je sortir ou non? Cela en vaut-il le coup? Par dessus tout, je veux retrouver mon rythme de marche. Je veux, malgré toute la blanche neige qui s’amoncelle sur mon toit vieilli, affronter ce nouvel hiver pour me convaincre qu’il existe encore une poésie dans cette froidure. Je pense à Boileau : « Et dès que l’aquilon, ramenant la froidure, Vient de ses noirs frimas attrister la nature ». Si je crains l’aquilon, j’accueille volontiers le soleil. Il fait beau. L’astre se pointe. Vivement mon courage pris, je quitte le douillet domicile pour affronter mère nature. En voici les résultats.
(N’oubliez pas de cliquer sur les images)
... quand l'aquilon nous souffle la froidure, Ces chênes, ces ormeaux, dont les feuillages verts Rafraîchissaient l'été, réchauffent nos hivers (Delille)
Oh ! qu'après la triste froidure, Nos yeux amis de la verdure Sont enchantés de son retour ! (J.B. Rousseau)
Soleil père de la nature, Viens répandre en ces lieux tes fécondes chaleurs ; Dissipe les frimas, écarte la froidure, Qui brûle nos fruits et nos fleurs (J. B. Rousseau)
La lumière pointe. Elle réussit progressivement à envelopper la froidure de sa chaleur
Marcher... marcher... marcher dans la froidure vers la lumière
Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr (Jean de La Fontaine Fabl. I, 22)