Hier, je vous ai indiqué que je n’avais pas de mots pour décrire la féérie des neiges qui se déroulait sous mon capteur. Lorsque je regarde encore ces photos, j’ose à peine croire que j’étais là, dans cette cabine minuscule, entassé. Comment ai-je pu prendre de telles photos? Toujours est-il que nous avons atteint le sommet. Si. Si. Le sommet de Tremblant. Encore là, au-delà des prouesses sportives que je pratique peu, mon œil s’est attardé à la beauté des lieux. Blanc immaculé. Je n’avais vécu une telle expérience. Tout est blanc. Aucune souillure. Mon ami, alerte, a gravi et descendu deux fois la montagne. Quelle forme. Et moi, et moi je prenais des photos. Dans un état d’euphorie. Je craignais un peu pour l’appareil que je tenais dans les mains. Allait-il résister à toute cette neige qui s’abattait sur lui?
Entre montées et descentes de la montagne, il est bon de trouver refuse au chalet pour se réchauffer le cœur, l’esprit et le corps. J’apparaissais parmi tout ce monde comme un ovni descendu de je-ne-sais quelle planète avec mes sacs, mon trépied et mon appareil photo. Qu’importe. Je m’y suis amusé. J’ai admiré. J’ai goûté au silence de la montagne. J’ai entendu les skis crisser sur la neige… J’ai rêvé… jusqu’au lyrisme. Pendant deux heures, la vie s’est arrêtée sous « mille arpents de neige ».
Assez spéciales comme photos, elles sont toutes belles! Et toi Pierre, combien de descente as-tu faites???
Cher ami
vos photos superbes nous font penser que comme d’Arlincourt, vous habitez la montagne mais vous aimez à la vallée!
Frisson
Pourquoi poser la question? Hein? Deux descentes en cabine… Bon. Contente?
Evy
Non mais… Evy, franchement, le pauvre Charles Victor Prévost vicomte d’Arlincourt se plaignait de devoir se rendre à la Cour de Saint-Cloud en ces termes : On ne voyait que de l’or, de l’argent, des perles, des diamants, etc., enfin tout ce que l’univers produit de plus riche, je suis obligé d’avoir un habillement de cour pour y aller ainsi que chez les princes… habit à la française brodé comme sur les portraits autrefois, jabot et manchettes de dentelles, culotte et bas de soie noir, boucles d’or ou d’argent aux souliers, l’épée à manche d’argent au côté, chapeau à plumet, voilà l’étiquette… Je ne me vois guère, ne fut-ce que pour l’étiquette, fréquenter les grands de ce monde avec de tels apparats ou habiter la montagne dans des vêtements aussi somptueux 😉
Pierre R.
J’ai l’impression de me retrouver chez moi en Haute Savoie, sur les pistes, la cohue, les tire-fesses, tous les skis alignés pendant que les propriétaires boivent le vin chaud et mange une crèpe
la photo que je préfère est pourtant loin du ski, c’est ce chalet sous dentelle de neige et de glace ..
Pierre,
Je me suis retourné vers ce qu’on dit sur le Mont Tremblant.
Là, on découvre l’immensité de votre pays.
« Avec ses six grandes rivières, ses 400 lacs et ruisseaux, le parc national du Mont-Tremblant est un véritable paradis pour les canoteurs! Riche amalgame des patrimoines naturel et historique du Québec, il est le plus vaste et le plus ancien parc du réseau. La présence de 40 espèces de mammifères, dont le loup, témoigne du caractère sauvage du territoire et de son immensité. La via ferrata du Diable, une activité intermédiaire entre la randonnée et l’escalade, permet de découvrir tout autrement les montagnes de ce parc. 53 kms de ski de fond. 400 lacs et ruisseaux. 234 km2. De toute nature, le parc national du Mont-Tremblant est ouvert à l’année. »
Altitude maximum assez moyenne pourtant à 968 m.
Je comprends que près de 4000 m vous impressionne, comme cela l’a été pour moi. Là, l’atmosphère se raréfie, c’est très sensible.
Vivre à La Paz, cela doit très dur.
Moi, je me contente à Bruxelles, de 100 m maxi.
Merci pour vos belles photos de la haut.
Drôles d’habitants sur cette montagne quand on y pense : des bipèdes, et en plus chaussés de spatules ! Quand toute personne raisonnable sait qu’il faut quatre pattes et des sabots fourchus pour s’y mouvoir aisément (à la rigueur une paire d’ailes)… 🙂
J’aime votre façon de descendre ces pentes, l’œil vif et les poumons dilatés. Il paraît que la cigarette des sommets est la meilleure. Dire que je fume la mienne sous les gaz d’échappement ! 😉
Ce qui est merveilleux avec votre blog, c’est que demain, nous aurons un retour dans les plaines ou en ville. Respiration du temps, du relief, de la vie. Précieux ami… 🙂
Dis moi Pierre, comment as-tu pu photographier les skieurs en descente (de face qui plus est)? Y-a-t-il un chemin piétonnier qui suit la pente de ski, ou tel un cascadeur inconscient tu as marché sur la piste de descente même (sans regarder ou tu vas puisque l’oeil dans le viseur…)?
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Pierre,
Quel plaisir de voir vos magnifiques photos. Je suis heureuse pour vous. Vous avez ainsi pu goûter à cette atmosphère d’un domaine skiable même si par endroit il y avait du brouillard. C’est cela la montagne. Imprévisible. Mais la joie du sport ou de la photo est plus forte et tout là-haut, le silence est d’or.
Vous savez, c’est comme si j’y étais. La préparation à la descente, skier, remonter et ensuite se restaurer. C’est du bonheur et une formidable ambiance.
Cet endroit me fait vraiment envie, la piste pas trop difficile et je sens des fourmis dans mes pieds mais un week-end à ski au Mont-Tremblant reviendrait trop cher… sourire. Bon, je reste raisonnable.
Merci Pierre pour vos superbes photos surtout celles du chalet-refuge bien enneigé et aussi celle de votre ami Jean qui a l’air tout heureux.
Mais le plus important, je pense, c’est le plaisir que vous avez eu.
Merci Pierre pour (vos trois volets) fantastiques.
Bonne soirée
Dominique
Il est vrai que cette dentelle de neige et de glace est saisissante. Imaginez l’impressionne qu’elle crée lorsque photographiée à plus de 1200 pieds de hauteur 😉
L’enfoiré
Merci pour ces belles précisions sur la belle région du Mont-Tremblant. Je suis revenu de cette expérience très ébranlé. Tout y est si beau. Je voudrais y retourner demain. Mais je suis d’accord. Parfois, notre bon vieux sol urbain est plus réconfortant et nous semble plus stable qu’une pente de ski 😉
RV
La polyvalence nous mène à tout. Et pire. Que dire de la curiosité? Elle peut nous jouer de vilains tours. Cette fois-ci, je suis heureux de ces belles découvertes. Il me faut tourner maintenant vers les réalités urbaines 😉 et me prouver qu’il y a encore place à l’imagination.
Marc
Très bonne question. Sans l’aide de mon ami Jean, aurais-je pu réussir un tel exploit?
Denise
Oui le plaisir des sensations nouvelles que cette expérience nous a donné et l’ivresse de découvrir des hauteurs inconnues ont comblé de joie mon bref séjour à Tremblant. Vous avez raison : il faut rester raisonnable. Un tel voyage n’est pas à la portée de toutes les bourses. J’essaie d’imaginer ce que serait une expédition à Val d’Isère… 😉
Pierre R.
Il y a un moment où les billets et les photos viennent comme un témoignage des choses qu’on ne caressera que dans nos rêves. Votre billet tient de cela et puis il est embelli par votre façon si humaine et touchante de raconter qui fait naitre l’envie d’y être un jour
Armando
Merci pour ces bons mots. J’essaie toujours de me rapprocher de tout ce qui est humain… Une vieille passion 😉
Pierre R.