J'ai un poème pour vous. Ce poème ne sera pas de mots mais de fleurs. Et si les mots de Pierre de Ronsard étaient des fleurs
Si mille œillets, si mille liz j'embrasse, Entortillant mes bras tout à l'entour, Plus fort qu'un cep, qui d'un amoureux tour La branche aimée, en mille plis enlasse (Pierre de Ronsard)
(N’oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir)
Tant de plaisirs ne me donnent qu'un Pré, Où sans espoir mes espérances paissent (Pierre de Ronsard)
Puis qu'en t'aimant je ne puis avoir mieus, Soufre du moins que pour toi je soupire (Pierre de Ronsard)
Mon dous printemps, ma doulce fleur nouvelle Mon doulx plaisir, ma douce columbelle, Mon passereau, ma gente tourterelle, Bon jour, ma doulce rebelle (Pierre de Ronsard)
Le printemps n'a point tant de fleurs, L'autonne tant de raisins meurs, L'esté tant de chaleurs halées, L'yver n'a point tant de gelées (Pierre de Ronsard)
J'ayme la fleur de Mars, j'ayme la belle Rose, L'une qui est sacrée à Venus la deesse, L'autre qui a le nom de ma belle maitresse (Pierre de Ronsard)
Mars aussi bien qu'Amour de larmes est joyeux (Pierre de Ronsard)
Ces liens d'or, cette bouche vermeille, Pleine de lis, de roses et d'oeillets, Et ces coraux chastement vermeillets, Et cette joue à l'Aurore pareille (Pierre de Ronsard)
Comme un beau lis, au moys de Juin blessé D'un ray trop chault, languist à chef baissé, Je me consume au plus verd de mon age (Pierre de Ronsard)
Combien de fois, doucement irrité, Suis-je ore mort, ore ressuscité, Entre cent lis et cent merveilles roses (Pierre de Ronsard)
Avant le temps tes temples fleuriront, De peu de jours ta fin sera bornée, Avant le soir se clorra ta journée, Trahis d'espoir tes pensers periront (Pierre de Ronsard)
Pierre
C’est un merveilleux cadeau que vous nous faites.
Vos si belles et si délicates fleurs magnifiquement photographiées jointes aux mots de Pierre de Ronsard est un moment de magie.
Admirer la beauté d’une fleur, c’est un instant délicieux.
Merci Pierre d’avoir photographié ces fleurs avec tant de sensibilité.
Bonne journée!
En même temps Pierre je préfère vos photos, Ronsard était un vieux cochon obsédé par les donzelles de 40 ans plus jeunes… Ah oui, je sais je sais, je brise les rêves ! 🙂
Denise
Heureux d’avoir su ainsi toucher votre grande sensibilité à l’égard de nos fleurs.
RV
J’en appelle à Molière pour défendre ma démarche photographique et littéraire :
C’est un feu pur et net comme le feu céleste;
On ne pousse, avec lui, que d’honnêtes soupirs,
Et l’on ne penche point vers les sales désirs;
Rien d’impur ne se mêle au but qu’on se propose;
On aime pour aimer, et non pour autre chose;
Ce n’est qu’à l’esprit seul que vont tous les transports,
Et l’on ne s’aperçoit jamais qu’on ait un corps.
Salutations respectueuses cher ami 😉
Pierre R.
C’est vraiment très beau pour le » Prince des poètes », lequel ne risquait pas de courir les « donzelles », etc. car, comme la plupart des poètes de cette époque, était homosexuel… Merci beaucoup; Denise Le Dantec
Denise
Merci pour ces précisions et pour cette belle visite. Bienvenue sur ce modeste blogue 😉
Pierre R.
Comment vous dites déjà Pierre ? Et vlan dans ma face ? 😉
Si les mots étaient des fleurs, il y aurait peut-être plus de paix dans le monde!?
Superbes photos! 😉
Oh comme il est beau notre jardin botanique, Pierre.
Un vrai poème!