En partant vers le chemin des Patriotes, j’ai eu cette pensée pour notre poète Gilles Vigneault qui, dans une magnifique chanson « Il me reste un pays », écrivait :
Vaste et beau comme la mer
Avant d’être découvert
Puis ne tient pas plus de place
Qu’un brin d’herbe sous l’hiver
Voilà mon Jeu et ma Chasse
Il me reste un pays à connaître
Il me reste un pays à donner
Comme l’indique à juste titre le site de la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu : « Avec son bassin versant d’une superficie de 23 720 km2, dont 84 % en territoire américain, la rivière Richelieu constitue à juste titre le plus important tributaire de la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Elle traverse en sol québécois les basses-terres du Saint-Laurent vers le nord pour se jeter dans le fleuve à la hauteur de Sorel ». Au plan historique, poursuit le site de la municipalité de Saint-Jean-sur-Richelieu : « il faut revenir aux débuts de la colonie pour connaître les origines de Saint-Jean-sur-Richelieu. Les pionniers français s’engageaient alors dans l’immensité bleue de la «Rivière-aux-Iroquois» pour atteindre les terres prodigues de la vallée du Richelieu et le lac Champlain. Au XVIIe siècle, les assauts répétés des Iroquois mettent en péril l’existence de la colonie française d’Amérique. C’est à cette époque qu’apparaissent, le long de la nouvelle voie de guerre, les premiers postes militaires à l’origine de la désignation «vallée des forts» qui est associée à la région du Haut-Richelieu ».
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En parcourant le site de la municipalité de Saint-Marc-sur-Richelieu, nous apprenons que : « Le nom officiel, Saint-Marc-sur-Richelieu , à été adopté en 1980 et a remplacé la dénomination de Saint-Marc de Cournoyer utilisée depuis 1855, date de l’incorporation civile de la seigneurie de Cournoyer. Avant 1855, ce sol était appelé couramment et désigné dans les documents sous le nom de seigneurie de Cournoyer ou simplement Cournoyer. […] Le huitième seigneur de Cournoyer est Joseph Toussant Drolet qui en fait l’acquisition en 1825. C’est le premier seigneur à être né à Cournoyer et à habiter dans sa seigneurie. Sa très grande maison devient le manoir seigneurial. Député de Verchères à Québec, capitaine de milice puis major, il s’implique activement dans le Parti des Patriotes en 1837. Sa tête est mise à prix pour la somme de 500 livres le 29 novembre 1837. Il meurt en son manoir à Saint-Marc, le 2 novembre 1838, à l’âge de 52 ans. Son corps est inhumé sous l’église ».
Wikipedia résume en ces termes la Rébellion des patriotes de 1837 : « La rébellion de 1837-1838 dans le Bas-Canada a été beaucoup plus violente que celle dans le Haut-Canada. Au cours du printemps et de l’été 1837, les chefs réformistes, dont le principal était Louis-Joseph Papineau, chef du Parti Patriote, ont tiré parti des tensions politiques de longue date pour mettre sur pied une large force rebelle. La situation était tellement tendue qu’en Octobre 1837 toutes les troupes Britanniques régulières ont été retirées du Haut-Canada et transférées dans le Bas-Canada. Les troupes rebelles ne faisaient pas le poids devant l’importante force militaire coloniale, sous la direction du Général John Colborne, complétée par un grand nombre de miliciens orangistes loyaux venant du Haut-Canada. Les Patriotes rebelles firent face aux troupes et aux milices loyalistes à trois occasions : à Saint-Denis, à Saint-Charles et à Saint-Eustache. La loi martiale fut déclarée et de nombreux rebelles, dont Louis-Joseph Papineau, ont dû s’enfuir aux États-Unis. Des centaines ont été arrêtés, plusieurs ont été déportés en Australie, d’autres furent pendus à la prison au Pied-du-Courant à Montréal ».