L’événement se tient, au cours de l’année, en Outaouais, à Lanaudière, en Mauricie, en Gaspésie, à Laval et à Montréal. Il est calqué sur le forum social mondial de Porto Alegre au Brésil. La 2e édition du Forum social québécois, qui a débuté jeudi à Montréal, s’est terminée hier. Le défi du forum était planétaire : « tout faire pour sauver la planète qui est, selon lui, incapable de soutenir huit ou neuf milliards d’humains ». En réalité, le forum avait pour but d’échanger sur divers thèmes, allant des droits humains et des luttes sociales au Québec à l’environnement et la santé, en passant par les arts, la culture et la démocratisation de l’information. Sur son site, le Forum social québécois (FSQ) indique qu’il se donne pour mission de rechercher, promouvoir et diffuser les résistances, initiatives et projets alternatifs aux politiques et à la mondialisation néolibérales.
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Le forum a indiqué, pour l’édition de 2009, neuf axes thématiques qui devaient définir les problématiques au sein desquelles les ateliers fondaient leurs discussions.
1. Droits humains, droits des peuples, lutte pour l’égalité et pour la diversité ;
2. Démocratie, pouvoir, participation citoyenne et rôle de l’État : repenser le politique ;
3. Lutte et mobilisation sociales au Québec : monde du travail et luttes syndicales, actions communautaires, mouvements sociaux, économie sociale ;
4. Crise du capitalisme : repenser les modèles de développement ;
5. Lutte contre la marchandisation du bien commun, des services publics et la privatisation du savoir, de l’éducation et de la santé ;
6. Environnement, santé et écologie ;
7. Arts, culture, démocratisation de l’information et des moyens de communication ;
8. Solidarité internationale, pacifisme, lutte contre l’impérialisme et la guerre ;
9. Éthique, spiritualité et religions.
L’intellectuel français, Albert Jacquard, a invité les participants du Forum social québécois à travailler pour sauver « notre petite planète », qu’il estime incapable de soutenir huit ou neuf milliards d’humains « aussi gavés que nous ». « Les démographes estiment que nous allons atteindre huit ou neuf milliards d’humains éventuellement. Que fait-on, nous, les humains, sur une planète qui ne peut supporter qu’un nombre limité d’humains, et un nombre encore plus limité d’humains très exigeants comme nous ? », a demandé le généticien de 83 ans aux centaines de personnes présentes au forum social québécois.
Pour clore le Forum social québécois, une marche a été mise en place dans les rues de Montréal. Cette marche intervient au terme des centaines d’ateliers de réflexion qui ont permis des débats portant, entre autres, sur les droits des peuples autochtones et sur l’exploitation minière au Québec avec le chanteur Richard Desjardins et le député de Québec solidaire Amir Khadir. Le message du forum social québécois semble toucher de plus en plus les jeunes générations : « Notre Terre n’est pas à vendre. Malheureusement, les décisions politiques prises via les grandes organisations internationales, ainsi que dans notre propre Parlement, mettent en danger notre bien commun. On le sait, le modèle prôné par le néolibéralisme va directement à l’encontre des principes formulés par le développement durable. La souveraineté alimentaire des pays est menacée. Le commerce inéquitable, érigé sur l’autel du « libre-échange », est en train d’épuiser toutes nos ressources naturelles. La pollution sous toutes ses formes est une menace de plus en plus importante pour la santé. La mise en œuvre de modèles alternatifs de développement pour nos sociétés demeure la meilleure façon de retrouver un mode de vie sain, équitable et durable ».