Un jour, un chanteur français vient à Montréal pour présenter son spectacle. Il s’agissait de compositions et de slam. Je n’avais aucune idée qui il était et de quoi il en retournait. Son nom était particulier et bizarre : « Grand Corps malade ». En cours d’entrevue à la radio, quelle ne fut pas ma surprise d’entendre de ce chanteur les paroles d’une chanson qui m’ont troublé dans mes souvenirs :
« J’crois que les histoires d’amour c’est comme les voyages en train,
Et quand je vois tous ces voyageurs parfois j’aimerais en être un,
Pourquoi tu crois que tant de gens attendent sur le quai de la gare,
Pourquoi tu crois qu’on flippe autant d’arriver en retard ».
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Lorsque mon ami Marc m’a proposé de visiter le Musée du train, mieux connu sous le nom d’Exporail, je savais, plutôt je me doutais, que cela allait éveiller en moi des souvenirs d’enfance mémorables. Combien de fois n’ai-je pas entendu, sur les quais de la petite gare de Côteau Station, le cri « All Aboard » sans en saisir le sens ? Trop jeune pour comprendre que, dans les transports ferroviaires, la langue anglaise dominait l’ensemble des communications. Mais cela, vous en conviendrez, est une autre histoire. J’ai donc accepté l’invitation de mon ami Marc et nous avons traversé le pont qui relie les deux rives, la rive nord et la rive sud, pour nous rendre dans la petite municipalité de Saint-Constant. « All Abord »!