Un jour, lors d’une promenade au Parc Lafontaine, pour prendre des photos d’automne, je rencontre une jeune artiste peintre, Rosemarie. Nous engageons la conversation. D’une grande gentillesse, Rosemarie s’intéresse de près à mon travail de photographie. Puis elle demande si je connais Saint-Venant-de-Paquette. Je lui réponds en toute candeur que je connais pas ce lieu. Elle m’en parle avec beaucoup d’éloges et, surtout, avec beaucoup de respect. Suffisamment pour titiller ma curiosité. De retour chez moi, je fais une recherche sur Internet. Ce qui a aiguisé davantage ma curiosité. Un village d’à peine trente familles tout orienté vers la poésie. Et le nom de Richard Séguin, un merveilleux interprète du Québec, est associé à cette expérience unique. Il me faut visiter cet endroit. J’en glisse un mot à mes bons amis Éva et Jean que rien ne rebute, surtout pas la découverte et l’aventure. Nous sommes résolus à nous rendre à cet endroit bien mystérieux qu’est le petit village de Saint-Venant-de-Paquette, dans l’Estrie. Je dédie le tout à Rosemarie sans qui nous n’aurions jamais connu ce merveilleux paradis de la poésie.
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Sur le site de la MRC de Coaticook, nous pouvons lire : « Aux confins de la MRC de Coaticook se profile un séduisant village, surnommé « la Tourterelle de l’Estrie ». Le territoire de la municipalité est juché sur une sorte de balcon accroché aux Appalaches, drainant ses eaux vers la vallée de la rivière Hall, qui fixe la frontière avec le New Hampshire. La venue des « immigrants » de la vallée du Haut-Richelieu en 1862 fit d’eux des habitants de la Municipalité du Canton de Hereford. En 1917, la communauté, desservie par la paroisse de Saint-Venant et par le bureau de poste et la gare de Paquetteville, prit le nom de Saint-Venant-de-Hereford qui, en 1993, devint Saint-Venant-de-Paquette. La construction de l’église, débutée en 1877, fut terminée vingt ans plus tard ».
Une explication du Sentier poétique nous est donnée sur le site Les Amis du patrimoine de Saint-Venant-de-Paquette : « L’idée du Sentier poétique est née de l’idée de l’artiste Richard Séguin, qui voyait s’inscrire dans le paysage du village de Saint-Venant-de-Paquette le rayonnement du poème au vent. Des résidents de la municipalité se sont joints à lui. Puis, René Deschênes et Guy Laliberté, professeurs en horticulture à l’Institut de technologie agro-alimentaire de Saint-Hyacinthe, et leurs élèves se sont associés à cette démarche. Depuis, plusieurs autres bénévoles des Cantons-de-l’Est et d’ailleurs, amoureux de la nature et de la poésie, ont uni leurs efforts pour développer un concept unique au Québec : le sentier poétique. Ainsi se côtoient dans un esprit de collaboration amicale des horticulteurs, des artistes en arts visuels, des agriculteurs, des sculpteurs, des producteurs forestiers, des architectes, des poètes, des professeurs de poésie. L’implication bénévole a été le coeur et le poumon de cette réalisation. Le Sentier poétique offre à la population locale et aux visiteurs de la région et d’ailleurs un lieu de silence afin d’offrir la lecture des plus belles poésies des Cantons-de-l’Est et du Québec. Il est le résultat d’une nouvelle conscience qui lie la protection et la valorisation de la nature avec la poésie et d’autres formes d’expression artistique ». Voici en images le résultat de cette découverte exceptionnelle en milieu exceptionnel.