Après les couleurs du Nord, voici les couleurs de Montréal. Nul ne transcende suffisamment la nature pour changer le cours des saisons. Inexorablement, l’automne s’installe. Inexorablement, l’été nous quitte. Il y a la beauté des couleurs. Il y aura la tristesse des arbres dégarnis. Les jours se font moins longs. Les nuits se font plus insistantes. La lumière, hier toute chaude, sera, demain, plus affaiblie. Plus affadie, même. Il y a le cycle des saisons. Il y a le cycle des émotions. « C’est l’automne, la saison où, sous un soleil refroidi, chacun recueille ce qu’il a semé », écrivait Maurice Barrès.
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