Les frontons-pignons très ornementés ont marqué l’habitat de la bourgeoisie montréalaise. Il suffit de se promener autour du Carré Saint-Louis pour en admirer la beauté et l’élégance. Tourelles d’angles rondes ou polygonales brisant la régularité de la façade, tout était permis pour donner aux façades des grandes maisons un prestige indéniable et les signes d’une opulence certaine. Sur le site de l’Histoire du Plateau Mont-Royal, les curieux de l’histoire de l’architecture trouveront une mine d’informations sur cette architecture bourgeoise qui a marqué Montréal. On y apprend entre autres choses que de 1880 à 1915, la grande vogue de l’éclectisme victorien déferle sur Montréal : les maisons se parent d’ornements, des plus raffinés aux plus exubérants. Certains sont sculptés sur place par d’habiles artisans, mais la majorité sont fabriqués en usine et commandés par catalogue. Ainsi, à l’époque, on peut acheter par catalogue des corniches et des frontons en bois ou en fer blanc, des frises, des colonnes, des chapiteaux de plâtre et une grande variété de pièces de bois tournées en usine : balustrades et consoles de balcons et d’escaliers, cadres de portes et de fenêtres et moulures de toutes sortes. Une fois les éléments décoratifs choisis, il ne reste qu’à les assembler, suivant le goût et l’imagination des propriétaires. N’étant pas un architecture, je vous donne à admirer ces belles demeures d’antan pour leur charme et leur originalité.
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