Samedi, c’était soir de pleine lune. Autour de 22 heures, je n’ai pu résister à la tentation de la saisir, sachant fort bien qu’elle jouait à la cache-cache avec quelques gros nuages. Étaient-ce des cumulus, des strato-cumulus, des nimbostratus, mes connaissances étant trop limitées, je ne saurais le dire. Mais la lune, pour sa part, s’est fort amusée à mes dépens. J’étais déterminé à la débusquer. Il me vient à l’esprit ce merveilleux poème, le Pierrot Lunaire, du belge Albert Giraud, dont 21 poèmes ont été mis en musique par Arnold Schönbergs :
Les fleurs pâles du clair de Lune,
Comme des roses de clarté,
Fleurissent dans les nuits d’été :
Si je pouvais en cueillir une !
Pour soulager mon infortune,
Je cherche, le long du Léthé,
Les fleurs pâles du clair de Lune,
Comme des roses de clarté.
Et j’apaiserai ma rancune,
Si j’obtiens du ciel irrité
La chimérique volupté
D’effeuiller sur la toison brune
Les fleurs pâles du clair de Lune !
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