Comme un bâteau qui quitte le port, pour retrouver les eaux de la mer, l'hiver s'en va, lentement mais inexorablement, jusqu'à l'an prochain
Il y a de la mouvance dans le temps. Une saison quitte. Une autre arrive. Les lumières se fondent dans le gris du jour. Le gris du jour perd sa belle assurance pour laisser entrevoir des couleurs rebelles. Des sourires apparaissent. Les yeux s’écarquillent. Ceux des enfants comme des adultes. Est-ce à ces enfants que l’écrivain, peintre et sculpteur libanais Khalil Gibran disait : « Les fleurs du printemps sont les rêves de l’hiver racontés, au petit matin, à la table des anges »?
On dit des glaces qu'elles se brisent lorsque le soleil se fait trop insistant
(N’oubliez pas de cliquer sur les images)
Les adolescents s'en retourneront ranger leurs patins car il n'y aura plus de surfaces de glace pour les accueillir
Sur le chemin du retour, ils tourneront une dernière fois la tête pour revoir une patinoire qui disparaît sous les glaces qui se brisent
Et le gris... et la grisaille... et l'ennui... et la morosité cèderont leur place
... comme ces années, comme ces générations, comme ces enfants qui se suivent et qui se succèdent lorsqu'ils atteignent l'âge adulte
L'hiver ne se lasssera pas pour autant de bien marquer sa présence... jusqu'aux derniers moments de vie
Le printemps regrettera un peu de venir trop tôt
Notre moral se découvrira soudainement une nouvelle patience, une patience renouvelée dans les couleurs qui retrouveront bientôt, très bientôt, leur éclat
Des vitrines alléchantes nous inviteront au rêve
Ce qui nous semblait si lointain se retrouvera près de nous, ce qui était trop près s'éloignera. Redeviendrons-nous zen?
Les danseurs de la Galerie Lamoureux-Ritzenhoff nous inspireront à chaque passage
Les demoiselles de la galerie Saint-Dizier se découvriront en avril d'un fil sans quitter leur beau chapeau de paille
Les bateaux quitteront le port vers le chenal qui les mènera jusqu'en haute mer, tanguant au gré du printemps
Les beautés de Montréal 