Les jongleurs s’exprimaient dans la langue que comprenait le peuple. Et le grand Félix était un fameux jongleur de mots
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Devant le grand Félix, plus grand que nature, le jongleur s'amuse. Félix doit sourire de là-haut
À ce jongleur qui pratique si modestement son art, Félix pourrait lui dire : Qu'est-ce qu'un grand bonhomme? C'est celui dont personne ne sait ce qui se passe derrière son front
Et le jongleur, en retour de quoi, pourrait rappeler au grand Félix le génie de sa poésie : J'avais peur de ses paroles parce que je ne les comprenais pas. Ne pas comprendre la langue du seul ami que l'on possède, ça fait peur
Félix sourit au rappel du jongleur. Il est silencieux : ... le silence, ce couloir à secrets où les pensées se nouent et se dénouent comme des fumées
Félix s'est tu. Le jongleur poursuit son art
Ne voyant que les mains du jongleur, le grand Félix lui dit : On dit qu'il faut du courage pour être heureux
Le jongleur, sans s'arrêter, relance à nouveau au grand Félix une de ses profondes citations : Le bonheur, ça se prend pas de force, ça se mérite
Le grand Félix est quelque peu gêné de la mémoire de ce tout jeune jongleur
Le jongleur, devant le nouveau silence de Félix, lui dit : vous me voyez jeune. N'avez-vous pas dit que vieillir, c'est embêtant, mais c'est la seule façon de vivre longtemps
Félix n'a plus dit mot. Il a retrouvé sa stature 😉
Le jongleur a respecté le silence de Félix