Amateur d’art éclairé et francophile convaincu, Richard Wallace, naît à Londres le 26 juillet 1818. Amateur d’art éclairé et francophile convaincu, il hérite, à la mort de son père, en août 1870, d’une immense fortune. De ses années en Angleterre, il n’a jamais oublié ses longues promenades à Hyde Park. Lors de la crise d’approvisionnement en eau qui affecte, au lendemain du siège de 1870, la ville de Paris, Richard Wallace doter la capitale de 50 fontaines à boire. La Mairie de Paris accepte l’offre qui la soulage d’une lourde dépense. Monsieur Belgrand, Directeur du Service des eaux et des égouts, détermina les emplacements et la pose commença des 1875. La première fontaine fut installée Boulevard de la Villette. L’eau qui y coule est, soi-disant, toujours potable, mais les fontaines Wallace ne répondent plus à leur fonction de « fontaine à boire« . En effet, les gobelets à chaînes qui les équipaient, ont dû être supprimés pour des raisons d’hygiène. Il y aurait à Paris 108 fontaines à boire (Voir cette source d’information).
La Fontaine Wallace, située au cœur du jardin des Floralies, au parc Jean-Drapeau, témoigne de l’importance du phénomène de la mécanisation et de l’industrialisation à l’époque victorienne. De style néo-renaissance et de forme quadrangulaire, le piédestal présente sur chacune de ses faces un trident et un dauphin stylisés, alors que chacun des angles forme à la base une voûte terminée d’un coquillage. Au sommet, quatre cariatides, coiffées d’une volute, supportent le dôme et cachent la vasque dans laquelle s’écoule le jet d’eau. Recouvert d’un motif en écailles de dragon et ponctué de divers éléments décoratifs, le dôme reprend en couronnement le thème des dauphins du piédestal. Ces supports en forme de statue féminine représentent la simplicité, la bonté, la sobriété et la charité. Elles sont toutes différentes, soit par la position de leur genou, soit par la manière dont leur tunique est nouée au niveau du corsage. Ce sont les sœurs jumelles des trois Grâces, divinités de l’Antiquité dont l’histoire de l’art regorge de représentations.