Étais-je devant une scène affreusement banale? Non. Je suis devant trois sculptures monumentales de Ju Ming, déjà développé dans ces pages, un groupe d’enfants et un extraordinaire apprentissage de l’art. Nous sommes loin de l’art intouchable. Qu’il faut admirer avec un aura qui fait brouillard. D’un coin de l’œil. Comme par accident. Ici, un groupe d’enfants, mené, j’imagine, par des éducateurs éveillés, se réapproprie ces objets d’art. Sans gêne. En toute candeur. Ils en prennent possession physiquement et intellectuellement. Et ces images montrent bien la décision judicieuse de mettre ces œuvres monumentales de Ju Ming à disposition du public. Rien d’autre à ajouter sinon que d’inviter le lecteur à comprendre tout le sens de ce rapprochement singulier et si peu fréquent. La beauté de l’enfant devant l’art. Je suis un sentimental. Je le confesse volontiers.
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