L’homme visite, en 1853, les Invalides à Paris. De vieux grognards, survivants des guerres de l’Empire, auraient dit en le voyant : « Tiens, mais c’est l’empereur ! » Lady Bagot, la femme du gouverneur de ce nom, qui avait connu Napoléon, se serait exclamée, en voyant dans ses salons pour la première fois l’homme d’État canadien : « Vraiment, si je ne savais pas que Bonaparte est bien mort à Sainte-Hélène, je croirais que c’est lui-même qui vient d’entrer ici ». (Wikipedia)
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Mais de qui s’agit-il donc? De Louis-Hippolyte La Fontaine. Selon le Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Louis-Hippolyte commença jeune à se faire remarquer. Au collège de Montréal, où il entreprit ses études classiques en 1820, il se distingua rapidement par son amour du travail et sa prodigieuse mémoire. Ses condisciples l’appelaient « la grosse tête ». Avocat en 1829, à 22 ans, La Fontaine s’occupe aussitôt de politique, et, dès octobre 1830, les électeurs de Terrebonne en font leur député à la Chambre d’Assemblée du Bas-Canada. Il sera réélu facilement en 1834.
En 1842, La Fontaine s’exprime en français à la Chambre d’assemblée, action qui lui vaut d’être fortement rabroué par la députation anglophone. Ce geste de La Fontaine et des députés francophones fait en sorte que le gouverneur Metcalfe doit renouer en 1844 avec une vieille coutume du Bas-Canada en faisant lire une version officielle en français du discours du Trône à l’ouverture de la session parlementaire. La Fontaine fait voter en 1849 la loi sur l’indemnisation des pertes occasionnées par la répression des rébellions de 1837 et de 1838. Son adoption déclenche chez les commerçants anglophones de Montréal un sentiment de frustration qui se solde par le sac de la résidence de La Fontaine et surtout par l’incendie de l’édifice abritant le Parlement à Montréal. Pendant son bref mandat, La Fontaine réussit à faire amnistier les rebelles de 1837-1838, il obtient, avec l’aide des réformistes du Canada-Ouest, le gouvernement responsable, il réforme le système judiciaire du Canada-Est et il ouvre les postes de la fonction publique aux Canadiens français (Source : Bibliothèque et Archives Canada).
(La ville de Boucherville a aussi marqué l’action politique de Louis-Hippolyte La Fontaine.)