Après avoir visité le canal de Lachine et Pointe-Claire, nous poursuivons notre route qui s’appelle simplement la Route du bord de l’eau (Lakeshore). L’Hôtel de Ville de Baie d’Urfé attire notre intérêt tant elle est mignonne et coquette. La Ville de Baie-D’Urfé est constituée en 1911. Elle porte le nom du premier curé de la paroisse, François-Saturnin Lascaris d’Urfé. Banlieue pavillonaire, elle s’étend de l’autoroute 40 jusqu’au lac Saint-Louis. La municipalité conserve son caractère rural et pittoresque jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que de nouveaux résidents viennent s’y établir. Au cours des années 1950, la population connaît une croissance fulgurante et plusieurs terres agricoles sont subdivisées pour le développement résidentiel. En 2002, la Ville de Baie-D’Urfé est fusionnée à la Ville de Montréal et fait dès lors partie de l’arrondissement de Beaconsfield Baie-D’Urfé. Toutefois, en 2006, elle redevient la Ville de Baie-D’Urfé. Ville aujourd’hui bilingue, Baie d’Urfé compte une population de 3 953 habitants (en 2007) avec ses francophones et ses anglophones.
Fait intéressant à noter, lors du débat sur la loi 170 sur les fusions municipales en 2001, la mairesse Anne Myles a brossé le tableau de l’histoire et du développement de Baie d’Urfé depuis 1686 et a déclaré qu’« en faisant de Montréal une ville de langue française et en regroupant Baie d’Urfé avec l’un de ses arrondissements, la Loi 170 compromet l’héritage social, culturel et linguistique de ses citoyens anglophones (sic) ».