L’histoire du canal de Lachine s’étend sur plus de 150 ans et va dans plusieurs directions. Elle s’inscrit dans l’interdépendance entre la navigation, l’industrialisation et l’urbanisation qui a marqué le développement de Montréal. Situé à Montréal, le canal de Lachine s’étend sur 14,5 kilomètres entre le Vieux-Port et le lac Saint-Louis. Déjà projeté au temps du Régime français, il n’a été ouvert à la navigation qu’en 1825. Des dizaines de milliers de navires l’ont emprunté avant que la Voie maritime du Saint-Laurent entraîne sa fermeture en 1970. Au début du XIXe siècle, le canal de Lachine a joué un rôle déterminant dans le développement industriel de Montréal, notamment comme pourvoyeur d’énergie hydraulique.
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Comme l’indique Parcs Canada : « Le projet d’un canal contournant le Sault-Saint-Louis (rapides de Lachine) remonte aux toutes premières années qui ont suivi la fondation de Ville-Marie (Montréal). En 1671, l’abbé François de Salignac de La Mothe-Fénelon énonce les avantages que procurerait un canal reliant Montréal et Lachine. François Dollier de Casson, supérieur du Séminaire de Saint-Sulpice de Montréal, relance l’idée en 1680, affirmant qu’un tel canal permettrait d’approvisionner en eau les moulins de Montréal et faciliterait la navigation vers les «pays d’en haut». Il faut attendre le début du XIXe siècle pour que le rêve se matérialise. Au milieu du XIXe siècle, une chaîne de canaux, dont le canal de Lachine constitue le premier maillon, est aménagée pour faciliter la navigation entre Montréal et les Grands Lacs. Mis à l’écart, partiellement remblayé à compter des années 1960, le canal de Lachine ferme ses portes à la navigation en novembre 1970 ».