Étais-je devant une scène affreusement banale? Non. Je suis devant trois sculptures monumentales de Ju Ming, déjà développé dans ces pages, un groupe d’enfants et un extraordinaire apprentissage de l’art. Nous sommes loin de l’art intouchable. Qu’il faut admirer avec un aura qui fait brouillard. D’un coin de l’œil. Comme par accident. Ici, un groupe d’enfants, mené, j’imagine, par des éducateurs éveillés, se réapproprie ces objets d’art. Sans gêne. En toute candeur. Ils en prennent possession physiquement et intellectuellement. Et ces images montrent bien la décision judicieuse de mettre ces œuvres monumentales de Ju Ming à disposition du public. Rien d’autre à ajouter sinon que d’inviter le lecteur à comprendre tout le sens de ce rapprochement singulier et si peu fréquent. La beauté de l’enfant devant l’art. Je suis un sentimental. Je le confesse volontiers.
(Cliquez sur les images)
Pierre,
Je traduirais Rivarol par ceci « Rien n’étonne quand tout étonne : c’est l’état des parents »
En fait, on n’apprend pas à être parent. Ils n’en peuvent rien, donc, si ce n’est de n’avoir pas assez réfléchi ou tenté de se documenter sur ce qu’ils voient pour passer le message à leur progéniture.
Que l’on surmonte pour la bête photo de famille sur une oeuvre d’art, je peux le comprendre seulement après l’exercice de réflexion.
Ici, manifestement, cela ne semble pas le cas.
L’enfoiré
Très juste. Être parent est un long et, parfois, pénible apprentissage. Dans le cas de ces photos, objet de ce photo-reportage, les enfants étaient accompagnés d’animateurs. Y a-t-il eu explications des œuvres d’art? Je ne sais pas. Mais une chose m’apparaît clair : les enfants ne sont dans une visite de musée avec un tas d’interdits. Il faut s’approcher, faut pas toucher, faut pas tousser, faut pas parler fort, etc. Le seul fait de voir ces enfants s’approprier ces monuments gigantesques fait plaisir. Ce n’était là que le but de cet exercice. 😉
Pierre R.
Pierre,
je n’aime pas l’idée de l’art intouchable. quelle merveilleuse appropriation de ces formes d’art: les mains et les pieds des enfants savent bien quoi en faire.
Popelina
Nous partageons le même avis. C’est à-bras-le-corps que les enfants s’approprient, avec espièglerie, ces œuvres d’art installées dans un musée à ciel ouvert 😉
Pierre R.
Cette citation met l’enfant dans une position d’accueil, de découverte, sans préjugé, brut de penser et couronnée d’une infinie liberté. Il s’autorise à faire tout ce que notre éducation nous interdit de faire et pourtant tout ce que l’on a envie de faire.
Découvrir l’Art en toute liberté de manière à pouvoir faire toutes ses expériences : le bonheur!
Respecter et s’approprier.
Merci à l’enfance et gardons éveillée en nous cette part de beau, de naïf et de vrai.