Il faut compter plus de 75 kilomètres entre Joliette et le centre-ville de Montréal. Selon les références historiques de la ville, en 1823, monsieur Joliette découvre un site favorable à l’établissement d’une ville, près de la rivière l’Assomption, nommée par les Amérindiens « Outaragavesipi », ce qui signifiait en langage iroquois : la sinueuse, la tortueuse. Monsieur Joliette fit construire un manoir (1823), un pont (pont Des Dalles en 1824), un marché public (1837), des maisons pour les employés, des scieries et des manufactures, la première église paroissiale (1842), un presbytère (1844), un collège (1845). En 1850, avant de mourir, Monsieur Joliette voit son rêve se réaliser, l’acquisition du chemin de fer qui reliait le Village de l’Industrie à Lanoraie près du fleuve Saint-Laurent. En 1864, le Village de l’Industrie devient officiellement Joliette.
(Cliquez sur les images)
Fait à noter : en 1873 naissait à Joliette l’idée de former une Chambre de Commerce. En avril 1893, l’agent d’assurances Jean-Jacques Provost, en tant que secrétaire de la Chambre de commerce de la Ville et du District de Joliette, dépose un certificat de fondation de l’organisme devant le notaire public Dieudonné Desormiers. Comme l’indique Claude Piché, du quotidien La Presse : « L’Industrie prend officiellement le nom de Joliette en 1864, et conserve encore aujourd’hui la devise « Industria Ditat », que l’on pourrait traduire par « L’industrie enrichit ». L’économie de la ville s’est en effet largement fondée sur le développement industriel. Avec les années, quelques grands noms, dont le fabricant de pneus Firestone, s’y sont établis, ainsi que de nombreuses entreprises de taille moyenne. Qui dit ville industrielle dit trois choses :
– De belles maisons bourgeoises pour les cadres et dirigeants d’entreprises. Joliette possède en effet un patrimoine enviable de maisons d’époque bien conservées.
– Un club de golf, pour les cadres anglophones de l’époque. Le club de golf de Joliette, fondé il y a près de 60 ans, est aujourd’hui considéré comme un des plus beaux au Québec.
– Beaucoup d’emplois, mais pas toujours bien payés ».
Claude Piché, déjà cité, nous apprend, dans son dossier sur la ville de Joliette, que : « le magazine MoneySense ait désigné récemment cette dernière parmi les 10 villes canadiennes présentant la meilleure qualité de vie. La revue se base sur des indicateurs comme le coût du logement, la croissance démographique, le taux de criminalité et le nombre d’habitants par médecin ».
Jolie ville pour y grandir… 🙂
Catherine
En effet. C’est une très jolie ville, de dimension modeste, mais dont la qualité de vie est supérieure à beaucoup de villes similaires.
Pierre R.
Pierre,
Que j’aurais aimé m’appeler « Joliette ».
Au moins, c’est représentatif.
« Outaragavesipi »
Là, par contre, cela doit donner quelques petits soucis et interprétations malencontreuses.
La traduction confirme d’ailleurs mon impression primaire.
Un terrible pédigrée ce Joliette, à ce que je vois.
« Industria Ditat » bien à droite le Monsieur.
Un siècle plus tard, il y en a même qui disaient « Arbeit mach frei ».
Mais, je sens votre billet qui dévie.
Les louanges n’en sont plus vraiment.
Joliette dirait certainement « on ne fait pas d’omelette sans casser d’oeufs ».
Il y en a qui ont des idées très « jolies » même si elle crée quelques « miettes ».
L’enfoiré
Comme vous avez raison. Rien n’est parfait dans ce bas-monde. Si la qualité de vie est intéressante à Joliette, il reste que les salaires stagnent, comme l’a montré Claude Piché. Mais le chômage y est très bas. Bref, une belle petite ville, coquette et proprette. Pour les gens qui souhaitent fuir la vie trépidante des grandes villes, c’est l’idéal.
Pierre R.
Bravo Pierre,
Quel travail de recherche. Tu as réussis a trouver de l’information qui m’étais inédite.
L’une des particularité de Joliette est le nombre très élevé de magasins de chaussures, de restaurants, (de commerces en général en fait) par habitant. Donc la majorité des emplois le sont dans le commerce au detail. Ce qui explique les deux faits: qu’il y a beaucoup d’emploi, mais qui sont peu rémunérés.
Il y a 30 ans l’agriculture prenait beaucoup de place a Joliette (notament le tabac qui prend une place importante dans l’histoire de la région), ce qui ne faisait pas non plus des emplois très rémunéré.
En fait, les emplois plus payants sont dans les villes qui attirent les industries plus pointues, plus technologiques. Comme Montréal, ou Sherbrooke…
(un prochain sujet d’article peut-être?)
Marc
Voilà une explication capitale qui montre bien la raison de la stagnation des salaires ou de leur niveau assez bas. Merci beaucoup pour ces précisions.
Pierre R.
Monsieur Chantelois,
Mais que vous faites de belles photos!
J’aimerais vous parler au sujet de vos photos sur Joliette.
Pouvez-vous m’appeler.
J’ai une ligne directe pour Montréal; vous signalez d’abord le 514-392-2500, puis lorsque vous avez la ligjne, vous faites le 450-756-0238.
J’ai hâte de vous parler.
Réjean olivier