« C’est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville française de Montréal. Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue de tout mon cœur. Je vais vous confier un secret que vous ne répéterez pas : ce soir, ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération. Outre cela, j’ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d’affranchissement vous accomplissez ici et c’est à Montréal qu’il faut que je le dise, parce que s’il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c’est la vôtre. Je dis c’est la vôtre et je me permets d’ajouter c’est la nôtre ». Charles de Gaulle au balcon de l’Hôtel de ville de Montréal, le 24 juillet 1967.
Que reste-t-il du voyage du grand homme ? Une vidéo ? Des livres d’histoire ? Des souvenirs dans le cœur qui ne veulent pas oublier.
Voici ce qu’écrit Blogmyarts sur un obélisque, monument commémoratif à Charles de Gaulle : « Il est légitime de se demander si l’art abstrait n’avait pas ses limites dans la représentation du témoignage de respect, d’admiration et de reconnaissance, surtout quand on parle de l’art public. Lorsque notre histoire contemporaine s’estompera de la mémoire collective future, le buste de De Gaulle aidera à mettre un visage sur le nom, mais encore, que signifie ce visage d’un vieux monsieur si l’on ne connaît pas son histoire? Alors que l’oeuvre de Debré, quoique forte représentative et symbolique par sa portée et par cette veine bleue sur la face éclatée de l’obélisque, trouve peu d’écho dans le cœur des fervents du Général ».
L’obélisque de la place Charles-de-Gaulle, réalisé par l’artiste français Olivier Debré, domine la rue Sherbrooke Est. L’œuvre, en granit bleu de Vire, a été donnée par la Ville de Paris à la Ville de Montréal en 1992, à l’occasion du 350e anniversaire de la fondation de la métropole québécoise. L’hôpital Notre-Dame, l’un des principaux hôpitaux de la ville, lui fait face. On peut également apercevoir l’ancienne Bibliothèque centrale de Montréal, dont les collections ont été intégrées à celles de la Bibliothèque nationale du Québec, qui a ouvert ses portes en avril 2005 dans le Quartier latin.
Que reste-t-il en réalité du souvenir du Général de Gaulle à Montréal ?