D’abord les données statistiques : le pont Jacques-Cartier est un pont à cinq voies qui relie Montréal au littoral sud du Saint-Laurent à la hauteur de Longueuil. Des voies d’accès et de sortie le relie à l’Île Sainte-Hélène. La longueur totale du pont (incluant les approches) est de 11 236 pieds ou 2 1/6 milles (3,4 km). Environ 34,7 millions de véhicules empruntent le pont Jacques-Cartier chaque année.
Lors de sa construction, le pont fut nommé « pont de la Rive-Sud » ou « the South Shore Bridge » jusqu’à inauguration officielle, le 24 mai 1930. Il porta par la suite le nom de « pont du Havre » ou « the Harbour Bridge », étant sous la gestion des Commissaires du Havre de Montréal.
Le 23 juin 1934, les Commissaires du Port de Montréal se sont rangés derrière la volonté populaire qui, par suite d’une pétition sous la direction de Georges Pelletier, directeur du Devoir, exigeait un changement de nom. Les Commissaires adoptèrent une résolution recommandant à Son Excellence le Gouverneur Général en Conseil de donner au « pont du Havre » le nom de « pont Jacques-Cartier » en hommage à l’explorateur Jacques Cartier qui découvrit le Canada en 1534. L’événement voulait ainsi souligner le 400ième anniversaire de la découverte du Canada. Le 30 juin 1934, la résolution était approuvée par arrêt ministériel (No C.P. 1358).
Le gouvernement français fit don au Canada d’un buste de bronze du célèbre explorateur et découvreur malouin. C’est le 1er septembre 1934, au cours d’une cérémonie qui se déroula sur le pont même, qu’eurent lieu le changement officiel du nom du pont et le dévoilement du buste de bronze. Le buste fut présenté par Monsieur Henry Bordeaux et accepté au nom du Canada par le ministre de la Marine d’alors, l’Honorable Alfred Duranleau. Son Excellence Pierre-Étienne Flandin, alors Ministre des Travaux publics de France et subséquemment Président du Conseil des Ministres assistait à la cérémonie. Y assistaient également des représentants des États-Unis et de la Grande-Bretagne, de hauts dignitaires politiques et ecclésiastiques, y compris des sénateurs, des conseillers législatifs, des députés, des consuls, des maires, ainsi que des représentants du monde du commerce, de la finance et de l’industrie de la métropole.
Source : Gouvernement du Canada.