Je ne connaissais pas l’artiste. Par un hasard, au cours d’une promenade au Vieux-Port, je découvre une sculpture imposante et sur le socle de laquelle j’ai pu lire le nom de son auteur : Ju Ming. Wikipedia dit de lui que, inspiré par la spiritualité orientale, Ju Ming crée des œuvres dynamiques dans une technique originale. Il est reconnu comme un artiste remarquable non seulement par les spécialistes mais aussi par le peuple. Il expose dans de nombreux musées prestigieux au Japon, à Hong Kong et à Singapour. En France, il a exposé en 1991 au Musée de Dunkerque et, de décembre 1997 à janvier 1998, à la place Vendôme.
Le Cercle d’art contemporain trace, en ces termes, les grandes étapes de sa vie :
Né à Tungshiao, Taiwan, en 1938, Ju ming est reconnu en Asie, aux États-Unis et au Royaume-Uni comme l’un des grands sculpteurs chinois d’aujourd’hui. Son apprentissage a commencé en 1953 auprès de Li Chin Chuan, maître artisan dans la statuaire en bois destinée aux temples bouddhiques. Ju ming a déjà bénéficié, après avoir exposé en France en 1951 au Musée d’art contemporain de dunkerque, d’une grande présentation à Paris Place Vendôme, avec ses sculptures « Taïchi», une sélection de seize œuvres en bronze de 80 cm à 3m30 de hauteur. L’ouvrage présente trois cycles d’œuvres essentiels dans la construction de la démarche esthétique de Ju Ming :
Les Arches Taïchi toutes situées dans des paysages. Ju ming fait en sorte qu’elles aient les qualités objectives de choses de la nature. Elles sont là pour sonder les mutations imprévisibles du paysage.
Les Figures animées Taïchi attestent de l’émancipation du sculpteur vis-à-vis de la statuaire artisanale des figurines de temples grâce à laquelle il s’est formé. Cette sculpture du corps en mouvement veut intégrer les principes indissociables du LI et du Qi (principe interne qui structure les choses et souffles vitaux qui animent toutes choses).
Les Figures du monde vivant. Dans ce monde Ju Ming multiplie les sujets, les matériaux, introduit la couleur, fait constamment référence à la vie quotidienne, à l’hyper modernité qui en Asie côtoie souvent la tradition la plus immuable.
Extraites de la série Taichi, dix-neuf œuvres de Ju Ming sont présentées à Montréal en trois lieux stratégiques: sur le mont Royal, un endroit propice à la détente et à la contemplation, au Quartier international, où les sculptures font figure de repère urbain et aux Quais du Vieux-Port, un environnement marqué par l’histoire et très fréquenté par les visiteurs. Voici quelques unes de ces œuvres du grand sculpteur asiatique.