Des idéalistes voulaient faire de Maisonneuve, au début du siècle, une grande ville
J’avais traité du marché Maisonneuve dans cette chronique du 15 mars dernier. Cette fois, j’ajoute quelques photos que je voudrais offrir au père de Lali qui a, comme moi, connu, à une autre époque, le beau quartier de Maisonneuve. Tout simplement.
(N’oubliez pas de cliquer sur les images)
Le marché Maisonneuve fut érigé dans le style de beaux-arts d’après les plans de l’architecte Marius Dufresne
« Les sculpteurs qui exécutent une oeuvre à la gloire des travailleurs du sol natal ou fixent dans le bronze la beauté rustique de nos paisibles campagnes, c'est l'âme canadienne qui s'exprime » (Alfred Laliberté)
Un premier monument à caractère purement anecdotique où le privilège du piédestal revient à une humble héroïne du quotidien (L'art public à Montréal)
Cette héroïne du quotidien, c'est la mère nourricière. C'est une paysanne, au visage buriné, dont la solide charpente et les formes épanouies accusent l'âge et, probablement, les nombreuses maternités (L'art public à Montréal)
Cette femme respire l'énergie et c'est pleine d'allant qu'elle transporte son panier rempli de fruits et de légumes. Cette image est renforcée par la présence de l'eau qui, comme la femme, est source de vie (L'art public à Montréal)
Une réappropriation de l'histoire 😉
Un temps d'arrêt pour une pause lecture
La cité de Maisonneuve était vue comme la Pittsburgh du Nord
Pierre,
J’aime beaucoup la philosophie qui se cache derrière le titre et les photos.
Je vais répondre par une autre question « qu’est-ce que la beauté? »
Elle est non seulement subjective mais se trouve aussi derrière d’autres impératifs.
Vous vous rappelez, à Paris, de beaucoup de points qui ont fait la contestation: d’abord la Tour Eiffel, ensuite la pyramide devant le Louvre, du centre Pompidou… bientôt les grandes réalisations de la Défense qui vont devoir trouvé de géniaux architectes.
Est-ce que le vieux est toujours beau?
Un antiquaire le vend ainsi.
Le prestige, encore, un source du beau faussée.
A Bruxelles, la brusellisation http://fr.wikipedia.org/wiki/Bruxellisation
a détruit beaucoup de beautés.
Mais il y a aussi des points noirs à la « beauté ».
Le côté champêtre de la Senne, on le regrette depuis que la rivière a été voutée. Les odeurs pestilentielles qu’elle générait, fait parfois oublié la beauté.
Vous comprenez maintenant je fais des photos de tout et n’importe quoi. Près à comparer l’avant d’après.
Pierre,
L’architecture du « Marché de Maisonneuve » me plaît beaucoup. Cet édifice situé sur cette jolie place a beaucoup d’allure agrémenté par cette superbe fontaine où la paysanne au panier a bien sa place.
Cette beauté là, ne peut nous échapper!
Merci Pierre pour vos belles photos.
Le papa de Lali ne pourra qu’être ému d’un si beau reportage photographique. J’aime bien l’air pur de la liberté qui souffle sur les jeunes qui embellissent le moment de leur présence. Ah, l’œil du photographe on l’a ou pas…
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Ce n’est pas juste mon papa qui va être content… moi aussi!
Curieusement, ça me donne envie d’écouter HOCHELAGA CITY de Jacques Brunet, vous connaissez?
L’enfoiré
Je vous rassure. Nous avons eu nous aussi notre époque de bruxellisation que nous pourrions nommer la modernisation. Il faut voir Québec et la Grande Allée, il faut voir Montréal et la rue Sherbrooke (place Mercantile et Alcan). La ruée vers le progrès mène parfois à beaucoup d’abus.
Denise
En effet. Ce fut une grande époque que cette cité de Maisonneuve. Cormier, le grand architecte de Montréal, y a laissé sa signature.
Du Bleu
Vous aviez remarqué. Parfois leur sans-gêne a des allures de réappropriation qui ne me déplaît pas 😉
Lali
Je me doutais bien que cela vous plairait également. Je ne connais pas, à ma grande honte, Jacques Brunet. Je vais corriger cela rapidement 😉
Pierre R.
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