Au Québec, la vie culturelle s'anime
(Que diable, pourquoi vous gêner ? Cliquez, bon sens de bon sens!!!)
Petite agitation, la semaine dernière, sur la scène municipale. La Ville de Québec, par son maire, monsieur Régis Labeaume, est venue promouvoir sa programmation culturelle estivale.
Pendant que la ville de Montréal s’empêtre hélas! dans un chapelet de petits scandales politiciens de politiciens. Force est d’admettre qu’il y a bel et bien un côté sombre à Montréal.
Toujours est-il que cette visite du maire Labeaume, autant auprès des médias qu’auprès de la population elle-même, en a fait sourciller plus d’un. Monsieur Robert Pilon est le grand patron du plan d’action culturel de Montréal. Il a levé, poliment, le ton : Montréal doit demeurer la seule métropole culturelle du Québec. Et la ville de Québec doit s’en tenir à son rôle de capitale. Les régions, pour leur part, doivent s’en tenir, elles aussi, à jouer un rôle complémentaire.
La culture, c'est un partage, pas un débat
Monsieur Pilon est un adulte. Vacciné. Il n’a pas hésité à sauter et à sautiller comme une petite sauterelle devant les déclarations du maire de Québec, autrement plus populaire que celui de Montréal. Débat parfaitement inutile et stérile. J’ai vécu plus de dix ans à Québec. Patrimoine mondial de l’Unesco, Québec est un lieu où il fait bon vivre, travailler, s’amuser et se divertir. Cet été, ils offriront en complément culturel à leur activité touristique, le Cirque du Soleil, le Moulin à Images de Robert Lepage et le Festival d’été.
La culture, c'est aussi une joie de vivre
Le Festival international de jazz de Montréal fêtera cette année son trentième anniversaire. À cette occasion, il donne aux Montréalais et à son public fidèle un cadeau exceptionnel : Stevie Wonder se produira gratuitement le mardi 30 juin. Des écrans géants seront disposés sur toutes les scènes extérieures afin qu’un maximum de festivaliers puisse assister au spectacle.
Jazz, francofolies, humour, cirque, Montréal se laisse envahir pour mieux ébaudir
S’ajouteront également les Francofolies de Montréal. L’édition 2009 sera une ode à la chanson, au hip-hop, au rock, à la musique du monde, à la diversité musicale, mais surtout à la rafraîchissante vivacité de la musique de la francophonie, déclarent les organisateurs. Les Francofolies de Montréal, ce sont 60 concerts en salles et de nombreux concerts extérieurs gratuits (le programme sera révélé le 15 juillet 2009). Les Francos ont invité entre autre : Jane Birkin, Pierre Lapointe, Arthur H, Yann Perreau, Bernard Lavilliers, Daniel Bélanger, Juliette Gréco, Catherine Major, Rokia Traoré, Mara Tremblay, Julien Doré, Malajube, Coeur de pirate, Daniel Lavoie, La Grande Sophie, Nouvelle Vague, Ariane Moffatt, Émily Loizeau…
De la culture, il y en aura pour tout le monde
Et pour tous les âges…
La culture se gagne sans se perdre
Le Festival Juste pour rire présentera, du 3 au 26 juillet, sa 27ème édition. Normand Brathwaite, Rachid Badouri, Mike Ward, Laurent Paquin, le duo Stéphane Rousseau et Franck Dubosc, François Morency ainsi que Guy Nantel seront les hôtes des Galas Juste pour rire. Une grosse pointure se joindra aux nombreux artistes qui possèdent cet art si mystérieux de faire rire. Par tous les temps. Cet invité spécial, c’est Roberto Benigni (La vie est belle) qui séduit les grandes capitales du monde avec Tutto Dante, un spectacle hommage aux héros dantesques qui ont habité ses rêves.
Vivement l'été pour retrouver l'humour tout montréalais
Pour consulter le site de l’activité culturelle de Montréal, ben… c’est ici.
Pardi, talentueux, ce gamin. Quelle musique avait-il en tête ?
Les beautés de Montréal 
Penses-tu que l’enfant est vraiment Iroquois ?
Gilles
Très bonne question. Il était accompagné de son père qui le suivait un peu en retrait. Je n’ai pas remarqué de signe particulier qui m’aurait permis d’identifier son origine 😉
L’enfant m’a bien fait sourire. Je n’ai pu reproduire qu’une partie seulement de son spectacle improvisé. Il était tout simplement drôle et enjoué.
Pierre R.
Son père est l’homme à l’imperméable ? Sur la 6ᵉ photo (aussi sur la 4ᵉ et la 5ᵉ) on voit une jeune femme qui ressemble beaucoup à Ingrid Bétancourt.
À la fin, l’homme au iPod finit par te remarquer…
Bref, pour revenir à la culture, je pense que Monsieur Pilon confond culture et « industrie culturelle » (il n’est pas le seul ; le maire Labeaume, lui, y inclut la promotion d’une certaine boisson à la caféine) et se comporte comme ces politiciens qui se mettent au service des businessmen et défend un « marché ». D’ailleurs le maire Labeaume est surtout verbo-moteur : il « embarque » dans toutes les causes du moment un peu comme Sarkozy, un jour contre la guerre d’Afghanistan, le lendemain recevant les militaires à l’hôtel de ville de Québec.
Toutes les manifestations dont tu nous parles sont probablement des aspects de la culture, mais je reste insatisfait ; le Cirque du Soleil et le Moulin à images et Juste pour rire et le Festival de Jazz sont avant tout des spectacles, certes très élaborés et souvent féeriques (surtout le Cirque), mais… comment dire… ce sont des événements pour spectateurs, comme le hockey. Selon l’UNESCO¹, la culture est l’ensemble des traits matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, qui englobe, outre les arts et les lettres, le mode de vie, le droit, les valeurs, traditions et croyances.
Ainsi, je préférerais qu’on parle d’industrie du spectacle.
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1. Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence mondiale sur les politiques culturelles, Mexico, 6 août 1982. J’ai résumé la définition. Référence ici.
Gilles
Je n’ai pas remarqué, comme je le mentionnais précédemment, qui était le père du gamin. D’autre part, la ressemblance de la dame en noir avec Ingrid Betancourt est en effet troublante.
Je suis d’accord entièrement avec les nuances proposées entre culture et industries du spectacle. J’aurais effectivement dû mentionner l’industrie du spectacle, surtout après les déclarations de Gilbert Rozon et sur l’usage qu’il fait de son théâtre de l’humour. La définition de l’Unesco est particulièrement intéressante. Mais je m’interroge tout de même à savoir si la danse classique ou moderne peut être cataloguée dans l’industrie des spectacles ou comme un élément intégré de la culture d’un peuple. N’en va-t-il pas de même pour la chanson folklorique, pour un Gilles Vigneault, un Félix Leclerc ? Comme la démarcation est mince, mon ami.
Pierre R.